Il reste huit mois avant le coup d’envoi de l’Euro 2024 en Allemagne, à l’Allianz Arena de Munich. Mais pour une demie douzaine de pays, le Championnat d’Europe est presque une réalité puisque ce soir, ou l’un des prochains jours, l’Écosse, la France, la Belgique, l’Autriche et le Portugal peuvent décrocher leur qualification. Ce qui rend cette période internationale si particulière, c’est le fait que dans la plupart des groupes, les numéros un et deux s’affronteront avec la première place et un ticket pour l’Euro comme enjeu. Rendez-vous sur Bingoal pour parier sur les éliminatoires de l’Euro 2024 en Allemagne et profitez de tous les autres paris sportifs sur le football.
Groupe A : Espagne – Écosse, jeudi 12 octobre (20 h 45)
La Tartan Army, une armée fictive de quelques millions de supporters écossais, va en mettre plein la vue aux Espagnols ce soir. Après tout, l’Écosse pourrait être le premier pays à se qualifier pour l’Euro par le biais des tours préliminaires. Même le plus grand des optimistes n’aurait pas pu prédire une tel résultat. Gagner à Séville sera une tâche quasi impossible, car l’Espagne est sur une série de 24 victoires consécutives dans les éliminatoires d’un Euro. La dernière fois que la Roja n’a pas pris les trois points dans cet exercice remonte à juin 2003 contre la Grèce (0 – 1).
Mais les Écossais ont amassé 15 points sur 15 possibles et n’ont besoin que d’un point pour se qualifier directement pour le Championnat d’Europe. Ils se sont manœuvrés dans cette excellente position grâce au sélectionneur national Steve Clarke et surtout à Scott McTominay. Le milieu de terrain de Manchester United, âgé de 26 ans, compte six buts en cinq matchs et occupe la deuxième place du classement des buteurs derrière Romelu Lukaku. Détail amusant : avant le début de la campagne de qualification pour l’Euro, McTominay n’avait marqué qu’une seule fois en 37 matchs internationaux.
Groupe B : Pays-Bas – France, vendredi 13 octobre (20 h 45)
Cinq victoires, 11 buts pour et zéro but encaissé. Le bilan de la France est tout simplement impressionnant. Seul le Portugal fait mieux pour l’instant avec six victoires, 24 buts marqués et aucun but encaissé. Comme l’Écosse, les Bleus n’ont qu’un point à prendre pour se qualifier pour le tournoi final. Mais les Néerlandais veulent évidemment prendre leur revanche après la lourde défaite 4 – 0 subie à Paris. La France n’avait alors laissé aucune chance aux Pays-Bas et après vingt minutes de jeu, le match était déjà plié après des buts d’Antoine Griezmann, Dayot Upamecano et Kylian Mbappé.
À la suite de cette défaite, les Pays-Bas ont battu Gibraltar (3 – 0), la Grèce (3 – 0) et l’Irlande (1 – 2). Avec un match de moins au compteur que leurs adversaires du groupe B, ils ont encore leur destin en main. La Johan Cruijff ArenA a trop souvent été endeuillée cette saison en Eredivisie. Une fois n’est pas coutume, trois anciens joueurs du PSV, Cody Gakpo, Memphis Depay et Xavi Simons, auront le droit d’enflammer Amsterdam.
Groupe C : Angleterre – Italie, mardi 17 octobre (20 h 45)
Pour le choc de cette période internationale, il faudra se rendre à Londres ce mardi. L’importance du match Angleterre – Italie dépendra en grande partie des rencontres Ukraine – Macédoine du Nord et Italie – Malte de samedi prochain. Si l’Italie prend les trois points, l’affiche à Wembley sera décisive pour la première place. Dans ce scénario, même en cas de victoire contre l’Italie, l’Angleterre ne sera pas assurée de la qualification pour l’Euro.
Sur le papier, l’Italie est toujours en lice pour remporter le groupe. Mais si l’on compare les joueurs des deux équipes, on s’aperçoit tout de suite que le talent est surtout du côté des Three Lions. Luciano Spalletti, qui n’a pris les rênes de l’Italie qu’il y a deux mois, après la fuite de Roberto Mancini en Arabie Saoudite, serait plus serein s’il avait des gars comme Declan Rice, Jude Bellingham, Trent Alexander-Arnold, Harry Kane et James Maddison dans son noyau. Pourtant, tout ce talent réuni n’est pas une garantie de succès. En Angleterre, tout le monde se souvient que le dernier match international contre l’Italie à Wembley, la finale de l’Euro 2020, s’était terminé de manière tragique.
Groupe F : Autriche – Belgique, vendredi 13 octobre (20 h 45)
L’Autriche et la Belgique sont toutes deux en route pour l’Euro, car avec sept points d’avance sur la Suède, une qualification ne peut plus leur échapper. C’est donc une question de points et de virgules avant que les Diables Rouges ne puissent valider leur sixième participation consécutive à un grand tournoi. Le symbole de l’élan belge est une fois de plus Lukaku. Les chiffres ne mentent pas : Big Rom a inscrit huit des treize buts belges, laissant les miettes à Johan Bakayoko, Yannick Carrasco, Charles De Ketelaere, Leandro Trossard et Jan Vertonghen. Avec huit buts en seulement cinq matchs, soit deux de plus que Scott McTominay et Rasmus Højlund, Lukaku est également en tête du classement des meilleurs buteurs du tour préliminaire de l’Euro. À 30 ans, Lukaku affiche un fabuleux total de 77 buts en sélection. La seule question est de savoir s’il parviendra à franchir la barre des 80 buts lors des trois matchs de qualification restants.
Groupe J : Portugal – Slovaquie, vendredi 13 octobre (20 h 45)
Le titre de meilleure équipe de ces éliminatoires peut d’ores et déjà être attribué au Portugal. Avec 24 buts et six clean sheet, le Portugal possède la meilleure attaque et la meilleure défense d’Europe. Ainsi, après son départ par la petite porte chez les Diables Rouges, Roberto Martinez a immédiatement trouvé la bonne formule pour faire du Portugal une équipe inébranlable. Mais la plus grande réussite de Martinez a été de réinstaurer Cristiano Ronaldo en tant que leader et de le faire fonctionner avec Bruno Fernandes, Bernardo Silva et Rafael Leão derrière lui. La mise sur la touche de João Félix, Diogo Jota et Gonçalo Ramos prouve à quel point le Portugal actuel est fort.
Est-ce que la Slovaquie sera complètement désarmée ? Non, pas du tout. Seules six équipes ont encaissé moins de buts que la Slovaquie. Dans un premier temps, l’expérimenté Milan Škriniar devra neutraliser CR9. À l’autre bout du terrain, Róbert Bozeník, qui a déjà marqué cinq buts pour Boavista dans le championnat portugais, va essayer de déjouer la défense de Martinez pour la première fois.