Les épreuves d’athlétisme ont répondu à toutes les attentes aux Jeux olympiques de Paris. Il y a eu des événements dramatiques avec la défaite de Jakob Ingebrigtsen dans le 1500 m et le 100 m dans lequel Noah Lyles a battu Kishane Thompson de cinq millièmes de seconde. Julien Alfred, originaire de la petite île volcanique de Sainte-Lucie, a surpris Sha’Carri Richardson sur le même numéro de sprint. Armand Duplantis a tenu sa parole et a, au sens propre comme au figuré, élevé la barre en franchissant les 6,25 m. Letsile Tebogo a couru un 200 m historique et a offert une première médaille d’or au continent africain en sprint. Les dizaines de milliers de spectateurs du Stade de France ont assisté au lancer céleste du lanceur de javelot pakistanais Arshad Nadeem, avec 92,97 m. Enfin, Sydney McLaughlin-Levrone, la reine indiscutable du 400 m haies, a décroché un magistral record du monde (50.37) qui restera à jamais dans les annales.
Ce soir, l’arène parisienne va se déchaîner une dernière fois lors des huit finales d’athlétisme restantes, dont le 4×400 m féminin et masculin. Mais le clou du week-end pourrait bien être les deux numéros du marathon. Rendez-vous sur Bingoal pour parier sur les disciplines d’athlétisme des Jeux Olympiques de Paris et profitez de tous les autres paris sportifs.
Le tableau des médailles en bref
Comme prévu, les États-Unis mènent la danse dans le classement des médailles en athlétisme. Si l’on prend tout en compte, les Américains sont largement en tête avec 29 médailles. C’est quatre fois plus que la Grande-Bretagne, une nation où les sprinters et les coureurs de demi-fond poussent pourtant comme des champignons. Avec onze médailles d’or, les Américains font également beaucoup mieux que les autres dans cette catégorie. Seul le Canada arrive à suivre la cadence grâce aux exploits d’Ethan Katzberg et de Camryn Rogers au lancer du marteau et à l’équipe masculine de relais (4×100 m). La Belgique occupe la 17e place par l’entremise des heptathloniennes Nafi Thiam et Noor Vidts. Au total, les 38 médailles d’or ont été remportées par 24 nations différentes, dont Sainte-Lucie, la Dominique, le Pakistan et Bahreïn. La Jamaïque, pays du sprint par excellence, reste pour l’instant bloquée à une seule médaille d’or.
Mais les résultats de la France, pays hôte, sont particulièrement désastreux. Les Français n’ont toujours pas remporté la moindre médaille et doivent se contenter des places d’honneur de l’équipe masculine du relais 4×100 m, de Clément Ducos (400 m haies), d’Alice Finot (3000 m steeple) et de la huitième place de Louise Maraval (1500 m) dans la course record de McLaughlin-Levrone. La piètre performance des Français en athlétisme n’est pas surprenante, puisque lors des précédents JO à Tokyo, le décathlonien Kevin Mayer avait été le seul à remporter une médaille (argent).
L‘Italie est aussi à la traîne et la dégringolade est terrible. Il y a trois ans, l’Italie terminait deuxième au classement avec cinq médailles d’or gagné par Marcell Jacobs (100 m), Massimo Stano (20km marche), Gianmarco Tamberi (saut en hauteur), Antonella Palmisano (20 km marche) et l’équipe de relais masculine (4×100 m). Aujourd’hui, le bilan italien est dans le rouge. Nadia Battocletti (10 000 m), le Mattia Furlani (saut en longueur) et Andy Díaz (triple saut) ont sauvé l’honneur de leur pays ces deux derniers jours en décrochant deux médailles de bronze et une médaille d’argent.
Un triplé pour Kipyegon ?
Ce n’est pas à Faith Kipyegon qu’il faut apprendre à gagner une finale. Depuis son triomphe aux Jeux Olympiques de Rio en 2016, où elle a remporté l’or sur 1 500 m, elle a gagné six de ses huit finales mondiales sur piste. L’an dernier, aux Championnats du monde d’athlétisme de Budapest, elle a même réalisé le doublé : l’or sur le 1 500 m et le 5 000 m. Une performance qu’elle ne rééditera pas à Paris. En effet, il y a quelques jours, elle a dû se contenter de l’argent au 5 000 m remportée par sa compatriote Beatrice Chebet. Mais elle n’a pas l’intention de faire voler la vedette une deuxième fois. Kipyegon est prête à défendre avec succès son titre sur 1 500 m pour la deuxième fois. Elle a déjà démontré son excellente forme en améliorant son propre record du monde de sept centièmes de seconde (3:49.04) au Meeting de Paris début juillet. À titre de comparaison, à Rio, elle avait remporté l’or en 4:08.92.
Quelles sont les femmes qui peuvent empêcher Kipyegon de réaliser un triplé sur le 1 500m olympique ? Tout d’abord, il y a Gudaf Tsegay, qui a couru 3:50.30 en avril. Il s’agit de la quatrième meilleure performance de tous les temps sur cette distance. Tout comme Kipyegon, Tsegay a également couru le 5 000 m à Paris, mais elle a quelque chose à se faire pardonner après sa décevante 9e place. L’Australienne Jessica Hull est la favorite de l’ombre et elle a toutes les cartes en main pour monter sur le podium. Il y a un mois, Hull a terminé deuxième à un peu plus d’une seconde de Kipyegon, qui avait alors battu son record du monde. Laura Muir, lauréate de la médaille d’argent à Tokyo, et la championne britannique Georgia Bell devront se surpasser pour finir dans le trio de tête.
La bataille du Marathon
Ce matin, le monde de l’athlétisme retiendra son souffle pendant deux heures pour le premier des deux marathons de Paris. L’épreuve la plus emblématique des Jeux, présente à chaque édition depuis 1896, éclot de l’Hôtel de Ville de Paris est fini son trajet sur l’Esplanade des Invalides en passant par l’Opéra Garnier, la Place Vendôme, la pyramide du Louvre, le Palais de Tokyo, le château de Versailles et la tour Eiffel. Avec 436 m de dénivelé, les athlètes ne pourront pas profiter pleinement de leur passage devant tous les sites historiques.
Ce sont donc les hommes qui fouleront le parcours du marathon en premier. En raison du décès soudain du détenteur du record du monde Kelvin Kiptum en février, la course est complètement ouverte. Une chose est sûre : on verra une bataille entre le Kenya (Eliud Kipchoge et Benson Kipruto) et l’Éthiopie (Kenenisa Bekele, Sisay Lemma et Alexander Mutiso Munyaio). Kipchoge a remporté l’or aux Jeux de Rio (2016) et de Tokyo (2021), sans oublier qu’il a été le premier athlète à passer sous la barre des deux heures sur la distance mythique. En revanche, son chrono de 1:59.40 lors du très médiatisé Ineos 1:59 Challenge de Vienne n’est pas reconnu comme le record du marathon, car les règles de la compétition n’ont pas été respectées. À 39 ans, le Kényan pourrait toutefois devenir le premier marathonien à remporter plus de deux médailles dans cette discipline. Cela en dit long sur la difficulté et l’exigence du marathon. Samuel Wanjiru détient depuis 2008 le record olympique (2:06.32) est celui-ci sera mis en jeu ce matin !
Dimanche en matinée, nous aurons droit à une première. Quelques heures avant la cérémonie de clôture, ce sont les femmes qui vont conclure les disciplines d’athlétisme des Jeux pour la première fois de l’histoire de l’événement. Celle qui franchira en première la ligne d’arrivée le fera devant les yeux du monde entier. Avec Peres Jepchirchir (championne olympique en titre), Tigst Assefa (détentrice du record du monde), Amane Beriso (championne du monde en titre) et Hellen Obiri (vainqueur des marathons de Boston et de New York), le plateau est d’ores et déjà bien fourni. L’outsider Brigid Kosgei, qui a perdu son record du monde en septembre 2023, et l’Israélienne Lonah Salpeter vont sans doute suivre les débats de loin. À l’instar du légendaire coursier grec Pheidippides, l’une de ces dames pourra s’exclamer fièrement : je suis victorieux !
Samedi 10 août
8h Marathon hommes
19 h Finale du saut en hauteur hommes
19 h 05 Finale 800 m hommes
19 h 30 Finale du lancer de javelot femmes
19 h 35 Finale 100 m haies femmes
19 h 50 Finale 5000 m hommes
20 h 15 Finale 1500 m femmes
21 h Finale 4x400m hommes
21 h 14 Finale 4×400 m femmes
Dimanche 11 août
8 h Marathon femmes