Invitez quelques amis, commandez du fast-food, tendez l’oreille pour écouter La Marcha Real et God Save the King et préparez-vous à une finale éblouissante de l’Euro 2024. À gauche du ring, l’Espagne, poids lourd de la compétition, a embelli le tournoi avec un football frivole qui a donné la chair de poule à de nombreux spectateurs. Du côté droit du champ de bataille se trouve l’Angleterre qui est en finale de l’Euro pour la deuxième fois consécutive après avoir perdu la finale contre l’Italie il y a trois ans.
L’Espagne, peut-elle remporter le Championnat d’Europe pour la quatrième fois de son histoire ? À moins que Harry Kane et ses sujets réussissent à décrocher leur premier gros trophée depuis 1966 ? Rendez-vous sur Bingoal pour parier sur la finale de l’Euro 2024 et profitez de tous les autres paris sportifs sur le football.
Spécialistes des pénos
L’Espagne pourrait devenir le premier pays à remporter quatre fois le Championnat d’Europe. Au niveau mondial, seuls l’Argentine (15), l’Uruguay (15), le Brésil (9), le Mexique (9), l’Égypte (7), les États-Unis (7), la Nouvelle-Zélande (6), le Cameroun (5), le Ghana (4), le Japon (4) et l’Australie (4) ont ramené plus de coupes continentales que l’Espagne. Mais il faut dire que la Copa América (48 éditions) et la CAN (34 éditions) ont eu lieu plus souvent que le Championnat d’Europe avec ses 17 éditions.
Les chances que le match se termine aux tirs au but sont réelles. En effet, l’Espagne et l’Angleterre sont les deux nations à avoir participé au plus grand nombre de séances de tirs aux but (6) après l’Italie (7). L’Espagne a remporté quatre séances de tirs au but (1984, 2008, 2012 et 2020) et est leader dans ce domaine avec l’Italie. L’Angleterre, quant à elle, est l’équipe qui a perdu le plus de séries de penalties (1996, 2004, 2012, 2020). Un détail n’est pas anodin : Gareth Southgate était au coup d’envoi du quart de finale entre l’Angleterre et l’Espagne à l’Euro 1996, gagné par les Anglais aux tirs au but.
Des records à la pelle
La Croatie, la République tchèque, l’Écosse, l’Allemagne, l’Ukraine, le Danemark (2 fois), l’Italie, la Slovénie, la Serbie, la Slovaquie, la Suisse et les Pays-Bas. Ce sont les adversaires qui se sont cassés les dents sur l’Angleterre à l’Euro 2020 et à l’Euro 2024. La dernière défaite de l’Angleterre à l’Euro remonte au 27 juin lors des huitièmes de finale contre l’Islande (2 – 1). Au total, Southgate et son équipe sont invaincus depuis 13 matchs en Championnat d’Europe, ce qui est un match de moins que le record de l’Espagne. De 2008 à 2016, les Espagnols avaient réussi à ne pas perdre 14 matchs d’affilée.
L’Espagne peut affiner un certain nombre de records déjà en sa possession. Celui du plus grand nombre de victoires dans un tournoi (6), celui du nombre de tournois où elle est restée invaincue (5) et celui du nombre de joueurs différents qui ont marqué (9). Les Espagnols sont également sur le point de battre le record de la France, vieux de 40 ans, qui avait marqué 14 buts à l’Euro 1984. La Roja totalise treize buts et comme elle a marqué au moins deux fois dans chaque match en phase à élimination directe, la tentative de record est légitime.
Si l’on peut donner un conseil en or à Luis de la Fuente, c’est d’aligner Fabián Ruiz. Depuis ses débuts en équipe A il y a cinq ans, le milieu de terrain du PSG n’a pas perdu un seul de ses 28 matchs internationaux. Il a notamment affronté la Suède, l’Allemagne, le Portugal, la Croatie, l’Italie et le Brésil ! L’international espagnol a remporté 21 matchs, inscrit 4 buts et délivré 10 passes décisives. L’improbable série de Ruiz indique qu’il est devenu une figure clé dans l’incroyable transformation de l’Espagne en favorite du tournoi.
Un élevage à l’anglaise
Le but d’Ollie Watkins dans les dernières secondes de la demi-finale contre les Pays-Bas a une grande valeur symbolique. Au sein de la brigade anglaise, Watkins est l’un des nombreux représentants des clubs des divisions inférieures. Aujourd’hui, l’attaquant d’Aston Villa, âgé de 28 ans, vaut environ 65 millions d’euros, mais il a également joué dans la Conference South (cinquième division), en League Two (quatrième division) et en Championship (deuxième division) au cours de sa carrière.
Les joueurs des Three Lions ont été élevés et assemblés dans les divisions inférieures. Sur les 26 joueurs de la sélection, 19 ont un passé dans l’English Football League (EFL), l’ensemble des clubs de football de deuxième, troisième et quatrième divisions. Cela va de Kieran Trippier à Jordan Pickford en passant par Kyle Walker, Jude Bellingham, John Stones et… Harry Kane. L’un après l’autre, des titulaires indiscutables dans l’équipe de Southgate. Ivan Toney arrive en tête de la sélection avec 273 rencontres pour des clubs de divisions inférieures comme Northampton Town, Barnsley, Shrewsbury Town et Scunthorpe United et il a passé donc plus de temps en dehors que dans la Premier League.
L’Angleterre est le pays de foot par excellence où l’on peut passer de joueur anonyme à demi-dieu en quelques années. Jamie Vardy, champion avec Leicester City en 2016, est même passé de la huitième division à la Premier League et à l’équipe nationale anglaise. Quel Anglais deviendra cette fois un héros culte des ligues inférieures ?
Recherche footballeurs du Barça et du Real
L’Espagne est victime d’un phénomène inattendu. Le onze de base du sélectionneur espagnol pour la finale sera probablement composé de Simón, Carvajal, Le Normand, Laporte, Cucurella, Ruiz, Rodri, Olmo, Yamal, Morata, Williams. Rien d’exceptionnel, sauf que Dani Carvajal et Lamine Yamal sont les seuls représentants du Real Madrid et de Barcelone. Au total, à peine cinq joueurs des deux grands clubs espagnols ont été retenus dans la sélection de l’Euro. Ce qui est peu en comparaison aux huit joueurs des clubs basques de l’Athletic Bilbao et de la Real Sociedad qui font partis de l’unité d’élite de La Roja.
En 2012, lors de la dernière marche victorieuse de l’Espagne à l’Euro, l’équipe comprenait une douzaine d’hommes du Barça et du Real. Lors de la finale remportée contre l’Italie (4 – 0), David Silva, alors sous contrat avec Manchester City, était le seul titulaire qui ne jouait pas pour l’un des deux ténors espagnols. Douze ans plus tard, l’hégémonie absolue de Barcelone et du Real Madrid au sein de l’équipe nationale espagnole semble définitivement appartenir au passé. Mais sans doute que Yamal et Carvajal pourront sauver les apparences ce soir.