Le Club de Bruges a la mainmise sur la Jupiler Pro League depuis plusieurs années et mis à part Genk, aucune équipe ne semble armée pour inquiéter les champions en titre cette saison. L’Antwerp commence la saison avec de grandes ambitions, mais en théorie, l’équipe n’est pas encore suffisamment rodée pour espérer renverser le top deux. Anderlecht jouera au mieux pour la deuxième place et pour le Standard, en difficulté financière, ce sera une nouvelle saison de transition. L’Union Saint-Gilloise a les qualités pour vivre une première saison tranquille en D1A, tandis que Seraing semble déjà être condamné à la dix-septième ou dix-huitième place.
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Le Club de Bruges en mode roue libre ?
Le Club Bruges ne l’entendra pas de cette oreille, mais il est temps pour Ruud Vormer et ses coéquipiers de montrer leur suprématie sur le terrain. Lors de la saison 2019 – 2020, les Brugeois étaient en passe de remporter le titre avec une longueur d’avance, mais en raison de la pandémie, ils ont été déclarés champion sans avoir joué un seul match en playoffs. Et la saison dernière, l’équipe de Philippe Clément a dû attendre l’avant-dernière journée pour larguer son dauphin Genk. Le Club de Bruges, considéré comme le Bayern Munich belge, va-t-il enfin mettre les points sur les i ?
Anderlecht est le dernier club à avoir réussi à remporter trois titres consécutifs et personne ne serait surpris de voir le Club de Bruges réussir le même exploit. « En Supercoupe, le Club Brugge a démontré pourquoi il est à nouveau le favori pour le titre », déclare Vince. « Bas Dost marque facilement et il y a assez de variation dans l’équipe pour compenser un mauvais jour d’Hans Vanaken. Je me demande simplement si cette fois, contrairement à la saison dernière, ils seront capables de digérer leur lourd calendrier européen. »
The Pretenders
Genk a le vent en poupe. Il est avec le Club de Bruges le club le plus stable du pays et l’équipe a largement les capacités de finir premier. Mais à l’Antwerp, ils sont aussi convaincus qu’ils peuvent mettre des bâtons dans les roues du Club de Bruges. Pour atteindre ses objectifs, le Great Old a réalisé quelques gros coups sur le marché des transferts en s’attachant les services de Michel-Ange Balikwisha, Michael Frey, Björn Engels et Jelle Bataille. En plus de ça, la direction a tout misé sur Brian Priske qui est l’antipode de l’ancien coach Frank Vercauteren. Dans le stade du Bosuil, les perspectives sont très bonnes. « Priske est un entraîneur qui peut maximiser l’efficacité d’une équipe », dit Vince. « Le départ de Dieumerci Mbokani, qui s’était rendu indispensable, n’est peut-être pas une mauvaise chose étant donné que Priske mise tout sur le collectif. Ça sera nécessaire, car il y a plusieurs individus qui ont besoin d’être recadrés de temps en temps. Mais pour un people manager comme Priske, cela ne devrait pas poser problème. »
Que peut-on attendre d’Anderlecht et La Gantoise ?
En perdant Lukas Nmecha et Albert Sambi Lokonga, Anderlecht a dû faire une croix sur ses deux meilleurs joueurs de la campagne précédente et leurs remplaçants se font attendre. Et pourtant, les Bruxellois ont de grandes ambitions. L’équipe de Vincent Kompany se cherche encore, mais elle devrait être capable de faire au moins aussi bien que la saison dernière. Vince : « Avec Wesley Hoedt, Benito Raman et Lior Refaelov, ils ont fait venir des joueurs avec beaucoup de caractère – ce qui n’est pas mauvais en soi – mais cela peut avoir une influence sur l’ambiance dans le vestiaire. Est-ce que tout cela va s’imbriquer ? Il faut laisser le temps à Anderlecht de reconstruire son équipe. Mais des gars comme Yari Verschaeren se doivent de monter en puissance cette saison. »
La Gantoise est une autre équipe qui soufflera le chaud et le froid. Andrew Hjulsager, Gianni Bruno et Julien De Sart sont des renforts que beaucoup d’équipes peuvent envier, mais Hein Vanhaezebrouck a encore beaucoup de travail à effectuer avant de pouvoir guider les Buffalos vers les sommets du championnat. « Je ne pense pas qu’ils seront aussi mauvais que la saison dernière, mais je ne suis pas encore totalement convaincue », déclare Vince. « À vrai dire, je ne vois pas d’éléments qui auront un impact assez grand sur l’équipe pour qu’ils recollent en tête du championnat cette saison. Et il faudra trouver un remplaçant valable à Roman Yaremchuk au cas oùilpartirait. »
Quelle équipe sera la révélation du championnat ?
Après la neuvième place obtenue la saison dernière, le Beerschot entame sa deuxième saison en D1B avec des ambitions saines. Grâce à Hernan Losada, le Beerschot pratiquait par moments le football le plus chatoyant de Belgique, mais dans le stade olympique, on a désormais opté pour l’approche directe de Peter Maes, qui est l’archétype d’un football physique et pragmatique. « Le Beerschot jouera moins offensif que la saison dernière », pense Vince. « L’accent sera davantage mis sur l’organisation défensive, car Maes veut réduire considérablement le nombre de buts encaissés. Mais je ne vois pas comment le Beerschot peut marquer autant de buts que lors de la campagne précédente, et en même temps en concéder moins. Si l’équipe y parvient, ils seront en lice pour la première place, pour ainsi dire. Mais de toute façon, je vois le Beerschot revendiquer une place dans le subtop du championnat. »
Avec Felice Mazzu, l’Union Saint-Gilloise possède un entraîneur qui sait valoriser une équipe. Les qualités intrinsèques de l’équipe bruxelloise sont si élevées qu’elle peut au moins faire aussi bien que Louvain, qui s’était emparé de la 11e place la saison passée. Et qu’en est-il de Malines ? « Les fondations sont en place, les schémas ont été appris, et cette fois, les hommes de Wouter Vrancken ne louperont pas le top départ », déclare Vince. « Ils doivent peaufiner certaines choses ici et là, mais ils peuvent essentiellement continuer sur la même voie que la saison dernière. »
Qui sera relégué ?
Des équipes comme Ostende et Courtrai, qui ont terminé respectivement cinquième et quatorzième en championnat régulier il y a quelques mois, ne réitéreront certainement pas leur fait d’armes de la saison dernière, mais elles ne doivent pas craindre de perdre leur place en D1A non plus. D’après Vince, Seraing, Saint-Trond et le Cercle de Bruges devront batailler pour éviter la relégation. « Il y a un an, le Cercle de Bruges et Waasland-Beveren avaient commencé la saison en grande pompe, mais par la suite, ils ont eu du mal à engranger des points. Du coup, je m’attends à ce que le même scénario se reproduise. La situation de Saint-Trond est vraiment délicate et je crains que l’histoire du Cercle en D1 pourrait mal finir un jour. »
Qui sera le meilleur buteur ?
Les attaquants de la Jupiler Pro League espèrent secrètement que Paul Onuachu cherche fortune ailleurs. Cela rendrait la lutte pour le titre de meilleur buteur encore plus passionnante. Si le Nigérian décide finalement de rempiler à Genk, un deuxième titre de suite lui tend les bras. La saison dernière, le géant nigérian avait terminé à la première place avec douze buts de plus que Thomas Henry (OH Leuven) et treize buts de plus que Gianni Bruno (La Gantoise) et Yaremchuk (La Gantoise). Dans un scénario ou Onuachu, Henry et Yaremchuk quittent la Belgique, Dost serait le seul candidat sérieux pour le Taureau d’Or. Vince : « Dost a des tonnes d’expérience et dépasse largement le niveau de notre championnat. C’est ce que tout le monde a pu constater dès son arrivée, puisqu’il a marqué cinq fois lors de ses six premiers matchs. S’il joue tous les matchs, et à condition que le Club de Bruges ne faiblisse pas comme il l’a fait dans la deuxième moitié de la saison dernière, je ne vois pas qui pourra suivre la cadence du buteur néerlandais. »