Football’s coming home. À partir de ce soir, seize pays sont en lice pour remporter l’EURO féminin en Angleterre et le 31 juillet, l’apothéose aura lieu à Wembley. Les Pays-Bas, tenants du titre, l’Allemagne, l’Espagne, la Suède et la France sont les favoris, tandis que l’Angleterre, pays hôte, est considérée comme un dangereux outsider.
Les Pays-Bas, réussiront-ils à s’imposer pour la deuxième fois de suite à l’EURO ? Et quel tour de passe-passe les Red Flames vont-elles devoir réaliser pour terminer au moins à la deuxième place de leur poule ? Rendez-vous sur Bingoal pour parier sur l’EURO féminin et profitez également de tous les autres paris sportifs sur le football.
EURO = mini Coupe du monde
La treizième édition de l’EURO est pour ainsi dire une réédition de l’événement aux Pays-Bas en 2017. Parmi tous les participants, l’Irlande du Nord est le seul novice de la compétition et la Finlande revient au premier plan après avoir raté le précédent Championnat d’Europe. Les quatorze autres pays qualifiés étaient déjà de la fête il y a cinq ans. Ce qui veut dire que l’équilibre des forces dans le football féminin européen n’a pas beaucoup changé ces dernières années. En fait, l’EURO est aussi une sorte de mini Coupe du monde. Parmi les dix premiers au classement FIFA, seuls les États-Unis (1er), le Canada (6e) et le Brésil (10e) manquent à l’appel et sept des huit quarts de finalistes de la Coupe du monde 2019 en France sont également présents. Le championnat d’Europe, qui a été reporté d’un an en raison de la pandémie, promet donc d’être un tournoi de grande qualité qui se jouera à couteaux tirés. Et le gagnant aura le droit de participer à la toute première UEFA-CONMEBOL Women’s Finalissima, un duel entre le vainqueur de l’EURO et le vainqueur de la Copa América Femenina (8 au 30 juillet).
Une édition record ?
Wembley (Londres), le Brentford Community Stadium (Londres), le Brighton and Hove Community Stadium (Brighton), le Manchester City Academy Stadium (Manchester), Old Trafford (Manchester), le Stadium MK (Milton Keynes), le New York Stadium (Rotherham), Bramall Lane (Sheffield), St Mary’s Stadium (Southampton) et Leigh Sports Village (Leigh) sont les dix stades qui accueilleront les 31 matchs du Championnat d’Europe. À l’exception d’Old Trafford et de Wembley, où un match sera joué à chaque fois, les rencontres se dérouleront principalement dans des stades d’environ 30 000 places ou moins. L’Islande doit même jouer deux matchs dans le stade de l’Académie de Manchester City, où il y a de la place pour… 4 400 spectateurs.
Quoi qu’il arrive, le record enregistré aux Pays-Bas lors de l’EURO 2017, où 247 000 supporters avaient assisté aux matchs, sera pulvérisé. Le bal d’ouverture entre l’Angleterre et l’Autriche, qui se déroulera dans un Old Trafford plein à craquer (74 000 places), rentrera aussi dans l’histoire comme le match avec la plus grande assistance dans un Championnat d’Europe féminin. Le précédent record date de l’été en 2013 à Solna. Le 28 juillet, plus de 41 000 fans se trouvaient dans les gradins de la Friends Arena pour assister à la finale du Championnat d’Europe entre l’Allemagne et la Norvège.
La poule des Flames
Il y a cinq ans, la Belgique est entrée dans l’histoire en se qualifiant pour la première fois pour un Championnat d’Europe. Les Red Flames avaient terminé à la troisième place d’un groupe comprenant les Pays-Bas, futur vainqueur, le Danemark, finaliste perdant, et la Norvège. Il sera très difficile pour les troupes du sélectionneur Ives Serneels de faire mieux que la troisième place, car la France, l’Italie et l’Islande sont trois équipes qui sont (beaucoup) plus fortes sur le papier. Le match clé sera probablement le premier match de groupe contre l’Islande le 10 juillet. Les Islandais, qui comptent sur l’expérience et le talent offensif de Björk Gunnarsdottir, pointent à peine deux places au-dessus de la Belgique au classement FIFA, mais elles sont loin d’être invincibles. Grappiller des points à la France est sans doute une utopie, mais les Belges joueront une sorte de finale contre l’Italie pour la deuxième place lors du dernier match de poule. Si les Belges réussissent à sortir de leur groupe, ils affronteront les Pays-Bas ou la Suède en quart de finale.
Pour ouvrir la porte de la phase à élimination directe, Serneels compte sur son trio de choc Janice Cayman–Tessa Wullaert–Tine De Caigny. De Caigny a été élu meilleure buteuse des qualifications avec douze buts, battant ainsi des joueuses d’élite comme Jennifer Hermoso, Vivianne Miedema et Eugénie Le Sommer. Wullaert, quant à elle, a inscrit un total hallucinant de quinzaine buts et elle est ainsi la meilleure buteuse au niveau mondial de la campagne de qualification pour la Coupe du monde. Seules Signe Bruun (Danemark) et Beth Mead (Angleterre), qui ont marqué douze buts chacune, arrivent à suivre la cadence imposée par Wullaert.
Les poules de l’EURO en bref
Si le Championnat d’Europe se déroulait sur le continent, l’Angleterre n’aurait aucune chance de remporter le titre. Mais avec le soutien de son public fanatique, les Three Lionesses vont probablement se balader dans le groupe A, qui comprend également l’Autriche, la Norvège et l’Irlande du Nord. Dans la phase à élimination directe, Ellen White, meilleure buteuse de l’histoire de l’Angleterre avec 50 buts, pourrait faire la différence. Dans le groupe B, l’Allemagne et l’Espagne se valent. Mais le forfait des joueuses stars Alexia Putellas et Jennifer Hermoso constitue un sérieux revers pour La Roja, qui a à peine remportée deux de ses huit matchs lors de la Coupe du monde 2019 et de l’EURO 2017. Les Allemandes, qui avaient remporté le Championnat d’Europe six fois de suite de 1995 à 2013, cherchent à retrouver leur statut de meilleur pays du Vieux Continent après avoir dû laisser la médaille d’or aux Oranje Leeuwinnen en 2017.
Les deux favoris du groupe C, les Pays-Bas et la Suède, se rencontrent lors de la première journée du tournoi à Sheffield. La Suède est l’un des pays émergents du football féminin et, grâce à une deuxième place aux Jeux olympiques de Tokyo, elle s’est hissée à la deuxième place au classement FIFA. Les Pays-Bas, quant à eux, possèdent probablement la meilleure équipe d’Europe. Les statistiques de nos voisins lors des trois derniers grands événements – Championnat d’Europe 2017, Coupe du monde 2019, Jeux olympiques 2020 – ont de quoi donner des sueurs froides à leurs concurrentes. Sur les dix-sept matchs joués, ils en ont gagné quatorze, n’en ont perdu qu’un et ont affiché une différence de buts de 51-18. Les autres favorites du tournoi devront donc se surpasser pour contenir la ligne d’attaque composée de Lieke Martens, Shanice van de Sanden et Miedema.
Qui seront les stars de l’EURO ?
Comme les années précédentes, Pernille Harder (Danemark), Wendie Renard (France), Mélanie Leupolz (Allemagne), Stina Blackstenius (Suède) et Vivianne Miedema (Pays-Bas) tenteront de laisser leur empreinte sur le tournoi. Marie-Antoinette Katoto (France) et surtout Lauren Hemp (Angleterre), l’attaquant de 21 ans de Manchester City, sont les deux jeunes prodiges qui vont faire des étincelles sur la scène européenne. Mais dans les semaines à venir, c’est Ada Hegerberg qui aura les projecteurs braqués sur elle. La starlette norvégienne, lauréate de la Champions League pour la sixième fois la saison dernière avec Lyon et meilleure buteuse de tous les temps en C1 avec 59 buts, sera de nouveau présent sur un grand tournoi pour la première fois en cinq ans. En 2017, elle avait été éliminée avec la Norvège, qui avait terminé le tournoi avec zéro point et zéro but. Hegerberg a déjà célébré son retour avec l’équipe nationale en avril avec un triplé contre le Kosovo et elle cherchera à marquer son premier but dans un tournoi de grande envergure depuis celui contre la Côte d’Ivoire en juin 2015 lors de la Coupe du monde au Canada.
Le programme de l’EURO
06-18/07 Matchs de poules
20-23/07 Quarts de finale
26-27/07 Demi-finales
31/07 Final