Pendant les quatre prochaines semaines, l’Afrique dansera au rythme de la 33e Coupe d’Afrique des nations. Les gardiens de but maladroits, les tacles volants, les terrains poussiéreux et les stades délabrés font désormais partie du passé. Le plus grand festival de foot du continent africain n’a plus rien à envier à son équivalent européen (l’EURO) ou sud-américain (Copa América), est c’est l’événement idéal pour les clubs et les recruteurs pour découvrir de nouvelles perles rares.
Dans leur quête de gloire éternelle, les joueurs de l’équipe nationale camerounaise devront se débarrasser du tenant du titre, l’Algérie, de la Tunisie, du Nigeria, de l’Égypte et du Maroc. Est-ce que l’Algérie du capitaine Riyad Mahrez peut conserver son titre ? Et Mohamed Salah, va-t-il enfin briller en Coupe d’Afrique ? Rendez-vous sur Bingoal pour parier sur la Coupe d’Afrique des nations 2021 et profitez de tous les autres paris sportifs sur le football !
Kafka en Afrique
L’organisation de la Coupe d’Afrique 2021 a été rocambolesque pour le Cameroun. En 2014, les éditions de 2019, 2021 et 2023 avaient été attribuées respectivement au Cameroun, à la Côte d’Ivoire et à la Guinée. Quatre ans plus tard, la CAF (Confédération africaine de football) déposséda le Cameroun de son tournoi pour des raisons de sécurité et politiques, tout en lui octroyant l’édition de 2021. Mais l’histoire ne s’arrête pas là : l’événement devait initialement avoir lieu en juin et juillet de l’année passée, mais en raison des conditions climatiques défavorables, il a été déplacé en janvier et en février 2021. Entretemps, la COVID-19, est passée par là et la compétition a finalement été décalée au début de cette année. Pour des raisons commerciales, les dirigeants de la CAF ont décidé de conserver le nom « Coupe d’Afrique des nations 2021 » dans toutes les communications officielles.
Depuis que le tournoi est passé de 16 à 24 équipes en 2019, Madagascar, la Mauritanie et le Burundi ont fait leurs débuts en Coupe d’Afrique et cette année, la Gambie et les Comores figureront pour la première fois sur la plus grande scène africaine de foot.
Une équipe locale indomptable ?
À onze reprises, le pays organisateur a réussi à soulever la coupe, mais depuis la victoire de l’Égypte en 2006 contre la Côte d’Ivoire (0 – 0, 4 – 2 après les tirs au but), aucun hôte n’a pu profiter de l’avantage à domicile. Le Cameroun veut inverser cette tendance et a reçu un coup de pouce des instances politiques. Afin d’éviter la propagation du coronavirus, le gouvernement a eu la bonne idée de pénaliser les autres équipes. En effet, pour les matchs du Cameroun, le stade pourra être rempli à 80 %, mais les lors des autres rencontres le taux de remplissage ne pourra pas dépasser les 60 % de la capacité maximale. À un moment ou un autre, les Lions Indomptables profiteront de cette exception quelque peu spéciale.
Mais est-ce que le Cameroun sera en mesure de mener à bien sa tâche ? En principe, le Cameroun devrait sortir premier de son groupe composé de l’Ethiopie, du Burkina Faso et du Cap-Vert. Mais Antonio Conceiçao, le sélectionneur portugais du Cameroun, s’est mis beaucoup de pression en disant que son équipe devait au moins atteindre la finale. Avec le gardien André Onana (Ajax) et les attaquants Vincent Aboubacar (Al Nassr), Eric Maxim Choupo-Moting (Bayern de Munich), Karl Toko Ekambi (Lyon) et Clinton N’Jie (Dynamo Moscou), les Camerounais ont beaucoup de talent entre les perches et dans le compartiment offensif, mais en défense et au milieu du terrain, les concurrents sont bien mieux armés. Peut-être que Samuel Eto’o, qui a récemment été élu président de la Fédération camerounaise de football, saura-t-il trouver les mots justes pour que ses compatriotes se surpassent.
Le règne des pharaons
En exagérant un peu, on pourrait dire qu’une Coupe d’Afrique des nations sans l’Égypte n’a pas lieu d’être. L’Égypte détient le record du nombre de victoires (7) et a empilé d’autres records impressionnants ces deux dernières décennies. Les Pharaons ont engrangé le plus de participations (24), ils ont empoché le plus de victoires (57), ils ont marqué le plus de buts (164) et ils sont restés invaincus le plus longtemps dans la compétition (24 matchs). Mais la dernière fois qu’ils ont remporté le tournoi, c’était en 2010.
Mis à part six joueurs, le noyau de l’entraîneur Carlos Queiroz n’est constitué que de joueurs qui jouent en Premier League égyptienne. Mais les espoirs de toute une nation reposent sur les épaules de Salah, qui a raté trois phases finales avec l’Égypte en 2012, 2013 et 2015 et n’a marqué que quatre fois en dix matchs lors des éditions de 2017 et de 2019. Salah, peut-il mener l’Égypte au titre cette fois-ci ?
Deux victoires de suite pour l’Algérie ?
En fait, l’Algérie se trouve dans une bien meilleure posture que l’Égypte. Les Algériens sont invaincus depuis 40 matches et ils ont remporté la Coupe arabe des nations à la mi-décembre en battant la Tunisie 2 – 0. L’ossature de l’équipe est formée par Aïssa Mandi (Villarreal), Ramy Bensebaini (Borussia Mönchengladbach), Sofiane Feghouli (Galatasaray) et Ismaël Bennacer (Milan AC), et devant, Islam Slimani (Lyon), Riyad Mahrez, Yacine Brahimi (Al-Rayyan) et Youcef Belaïli (sans club) mettent des buts à la pelle.
Comme chaque année Le Sénégal, qui est le pays africain le mieux classé au classement FIFA grâce à sa 20e place, fait partie du peloton des favoris, mais il semble y avoir un hic à chaque participation à la Coupe d’Afrique des nations. En 15 participations, les Sénégalais ont atteint deux fois la finale qu’ils ont perdue contre le Cameroun (2002) et l’Algérie (2019). Pour la génération dorée des Kalidou Koulibaly, Cheikhou Kouyaté et Sadio Mané, il est grand temps de gagner un trophée. Enfin, le Maroc, le Ghana et le Nigeria devraient arriver loin dans le tournoi.
La brigade belge
La Ligue 1 doit se passer de 52 internationaux africains, ce qui en fait le championnat le plus touché en Europe. Surtout le FC Metz, à qui il manquera sept joueurs, devra se mettre en quatre dans sa lutte contre la relégation. La Premier League a envoyé 31 participants à la Coupe d’Afrique des nations, la Serie A a renoncé à 22 de ses joueurs, dont les stars Victor Osimhen (Naples), Kalidou Koulibaly (Naples) et Franck Kessié (Milan AC), et en Bundesliga, 10 joueurs au total manqueront à l’appel.
Et la Jupiler Pro League ? Notre championnat est, comme d’habitude, l’un des pourvoyeurs les plus importants de la Coupe d’Afrique des nations. Au total, 25 joueurs de 14 clubs différents ont reçu une lettre de convocation – seuls le Club de Bruges, l’Union Saint-Gilloise, Zulte Waregem et le Cercle de Bruges n’ont vu personne partir. De son côté, le Standard sera privé de Selim Amallah (Maroc), Moussa Sissako (Mali), Collins Fai (Cameroun), Abdoul Tapsoba (Burkina Faso) et Hamza Rafia (Tunisie), tandis que La Gantoise devra compenser les absences de Michael Ngadeu (Cameroun), Tarik Tissoudali (Maroc) et Sulayman Marreh (Gambie). Courtrai est privé de son meilleur buteur Faïz Selemani qui espère mener la vie dure aux défenseurs du Maroc, du Ghana et du Gabon dans le groupe C.
Le programme
09/01 Match d’ouverture Cameroun – Burkina Faso
09/01 – 20/01 Matchs de poules
23/01 – 25/01 Seizièmes de finale
29/01 – 30/01 Quarts de finale
02/02 – 03/02 Demi-finales
06/01 Petite finale (Stade Ahmadou Ahidjo à Yaoundé, 17 h)
06/01 Finale (Stade d’Olembé, Yaoundé, 20 h)