Une fois encore, les amateurs de sensations fortes n’auront rien à se mettre sous les dents en regardant le championnat d’Allemagne. Car la 59e édition de la Bundesliga promet d’être à nouveau soporifique. Le Bayern de Munich est en quête de son dixième titre consécutif et même avec la meilleure volonté du monde, Borussia Dortmund, RB Leipzig, Wolfsburg et Bayer Leverkusen n’arriveront pas à la cheville de l’ogre allemand. En bas de l’échelle, la Bundesliga a dû remplacer ses deux clubs historiques Werder Brême et de Schalke 04 par Bochum et Greuther Fürth, deux écuries de petite envergure.
Est-ce que le Bayern va à nouveau se balader dans le championnat ? Et notre compatriote Koen Casteels, remportera-t-il enfin son premier prix en Allemagne ? Rendez-vous sur Bingoal pour parier sur la Bundesliga et profitez de tous les autres paris sportifs sur le football !
Le prologue
Flash-back au 8 mai 2021. Après une victoire convaincante 6 – 0 contre le Borussia Mönchengladbach, le Bayern remporte son neuvième titre consécutif dans l’Allianz Arena. Ce jour-là, Robert Lewandowski inscrit un triplé et se voit dérouler le tapis rouge pour battre le record de Gerd Müller (40 buts en championnat). RB Leipzig et Borussia Dortmund ont dû se contenter de regarder et d’applaudir.
À partir de la mi-décembre, bien avant que der Rekordmeister ne s’empare à nouveau de la Bundesliga, les supporters allemands ont été confrontés à un phénomène pour le moins étrange en Allemagne. Dans les coulisses, les décideurs d’un certain nombre de clubs ont en effet décidé de se séparer de leurs entraîneurs respectifs à la fin de la saison. Les conséquences ne se font sentir que maintenant : pas moins de huit clubs ont commencé la saison avec un nouvel entraîneur. Reste à savoir si Marco Rose (Borussia Dortmund), Adi Hütter (Borussia Mönchengladbach), Gerardo Seoane (Bayer Leverkusen), Steffen Baumgart (Cologne), Oliver Glasner (Eintracht Francfort), Julian Nagelsmann (Bayern Munich), Jesse Marsch (RB Leipzig) et Mark van Bommel (Wolfsburg) pourront répondre aux attentes de leurs nouveaux boss.
Le Bayern et les autres
Le Dinamo Kiev (9 titres), le Celtic (9 titres), les Glasgow Rangers (9 titres), la Juventus (9 titres) et Bâle (8 titres) ont raté le coche. Mais Rosenborg (13 titres) et le Dinamo Zagreb (11 titres) font partie d’un groupe restreint de clubs qui ont réussi à remporter au moins dix titres consécutifs dans leurs pays. Le Bayern a déjà déposé une demande d’adhésion et pourrait rejoindre cette coalition hétéroclite au printemps 2022.
Les patriarches David Alaba, Javi Martínez et Jérôme Boateng ont été autorisés à quitter le nid gratuitement, mais l’ancien FC Hollywood n’est certainement pas sorti affaibli de l’intersaison. Comme les années précédentes, le Bayern a appliqué sa tactique éprouvée pour consolider sa domination : démonter ses adversaires directs, voire les flouer. Et cette année encore, le Bayern est resté fidèle à sa ligne de conduite. Les Bavarois n’ont pas seulement chipé l’entraîneur Nagelsmann chez leur concurrent le plus proche RB Leipzig, mais ils se sont aussi emparés du défenseur Dayot Upamecano. Il y a quelques jours, le directeur sportif Hasan Salihamidžić a lâché une bombe dans le football allemand en annonçant que le Bayern étudiait un éventuel transfert d’Erling Haaland. Qui sait, nous pourrions bientôt voir un tandem Haaland – Lewandowski, qui serait le duo le plus meurtrier de l’histoire du football allemand. Mais même sans le sniper norvégien dans son bataillon, le Bayern, qui sera dirigé par la star montante Nagelsmann, sera inarrêtable cette saison.
Le mur jaune
Les poursuivants du Bayern savent très bien comment va se terminer la saison, mais ils ont quand même déboursé quelques millions d’euros pour se renforcer. Le Borussia Dortmund a payé 30 millions d’euros pour Donyell Malen et 15 millions d’euros pour le gardien de but Gregor Kobel. Le RB Leipzig a investi 23 millions d’euros dans André Silva et 18 millions d’euros dans Angeliño. Le Bayer Leverkusen a dépensé plus de 30 millions d’euros pour s’attacher les services d’Odilon Koussounou et de Mitchel Bakker. Et le Borussia Mönchengladbach a fait un chèque de 9,5 millions d’euros au RB Leipzig pour Hannes Wolf. Mais tous ces investissements seront trop légers pour mettre le Bayern sur la sellette.
Mais cela doit être particulier frustrant pour le Borussia Dortmund de perdre ses meilleurs joueurs année après année au profit des clubs plus huppés et de voir l’écart avec le Bayern se creuser. Depuis le dernier titre en 2012, BVB a reçu quelques gifles de la part du Bayern et cette saison encore, Die Gelbe Wand, la tribune populaire mondialement connue du Signal Iduna Park, ne fera pas le poids face à la furie bavaroise.
Que pouvons-nous attendre des nouveaux venus ?
Greuther Fürth et Bochum sont les deux nouveaux venus en Bundesliga. Mais il faut dire que Bochum n’est pas vraiment un nouveau visage : le club de la Ruhr était un habitué de la D1 à partir des années 70 jusqu’à sa relégation en 2. Bundesliga en 2010. Par manque de fonds, le département sportif s’est contenté de faire venir des joueurs libres de transfert et l’entraineur compte notamment sur Saulo Decarli (ex-Club Bruges), Erhan Mašović (ex-Club Bruges), Silvère Ganvoula (ex-Anderlecht) pour assurer sa survie dans le championnat.
Greuther Fürth a fait ses débuts en Bundesliga lors de la saison 2012-2013. Le club a été immédiatement relégué en deuxième division et fait sa réapparition dans la cour des grands. Aujourd’hui il n’y a pas de stars qui foulent le Sportpark Ronhof Thomas Sommer, mais le club compte dans ses rangs le supporter le plus célèbre de tous les clubs allemands. Son nom ? Henry Kissinger. Le politologue, diplomate et ancien politicien du Parti républicain américain, né à Fürth, a joué un rôle important dans l’expansion du football aux États-Unis et pendant son mandat sous les présidents Richard Nixon et Gerald Ford, il avait donné l’ordre de recevoir les résultats de Greuther Fürth chaque lundi matin sur son bureau. Kissinger, aujourd’hui âgé de 98 ans, a un abonnement à vie chez les Kleeblätter et a assisté pour la dernière fois à un match à domicile contre Schalke 04 en 2012.
Les Belges en Bundesliga
Thomas Meunier, Thorgan Hazard, Axel Witsel (Borussia Dortmund), Aster Vranckx, Koen Casteels, Sebastiaan Bornauw (Wolfsburg), Dodi Lukebakio, Dedryck Boyata (Hertha Berlin), Orel Mangala (Stuttgart) et Nathan De Medina (Arminia Bielefeld) sont les onze Belges sur la grille de départ de la Bundesliga. Mangala et Vranckx, qui sont tous les deux absents depuis le mois de juillet en raison d’une blessure à la cuisse et au mollet respectivement, devront patienter encore un peu avant de débuter leur saison.
De son côté, Casteels entame sa dixième saison en Allemagne et avec ses 196 apparitions en championnat, il est le Belge le plus expérimenté de la Bundesliga. À Wolfsburg, Casteels pointe à 179 matchs et il devrait facilement atteindra la barre des 200 matchs. Si le gardien des Diables Rouges fait 40 apparitions, il sautera à la douzième place au classement général des joueurs ayant joué le plus de matchs pour Wolfsburg. Mais avec Die Wölfe, ainsi qu’avec ses anciens clubs Hoffenheim et Werder Brême, Casteels n’a pas remporté le moindre prix, à l’exception de la DFL–Supercup, la Supercoupe d’Allemagne. Avec l’aide de Vranckx et Bornauw, le gardien de 29 ans pourra-t-il enfin embellir son palmarès ?