À trois semaines des Championnats du monde de cyclo-cross à Hoogerheide, les Belges ont droit à une grande répétition générale lors des Championnats de Belgique de cyclo-cross à Lokeren, où se déroule normalement le Rapencross. Le parcours de 3 300 m, qui comporte des poutres, un dos d’âne, une bande de sable, un ponton qui enjambe la Durme et le robuste Mont Henri, s’annonce spectaculaire et devrait ravir les amateurs de cyclo-cross.
Le grand absent chez les hommes est Wout Van Aert, mais cela ne devrait pas gâcher le plaisir, car la course promet d’être une bataille à trois super excitante entre Eli Iserbyt, Michael Vanthourenhout et Laurens Sweeck. Chez les femmes, Sanne Cant veut poursuivre son one-woman-show en gagnant un quatorzième titre belge de suite. Rendez-vous sur Bingoal pour parier sur les Championnats de Belgique de cyclo-cross et profitez de tous les autres paris sportifs sur le cyclo-cross !
Deux pour le prix d’un
Pour la première fois depuis la saison 2014-2015, Van Aert ne sera pas au départ des Championnats nationaux dans la catégorie hommes élites. L’absence de Van Aert, qui a remporté cinq des huit dernières éditions et a déjà triomphé huit fois cet hiver, ouvre des perspectives à d’autres coureurs. On pense surtout à Iserbyt et Vanthourenhout, qui aimeraient valider leur premier titre belge en pro. Le parcours convient parfaitement aux hommes de Pauwels Sauzen-Bingoal et ils endosseront tous les deux le costume de leader de leur équipe. La forme du jour décidera qui aura carte blanche dans la finale de la course.
Les deux coureurs n’ont guère été inférieurs l’un à l’autre cette saison. Iserbyt a remporté six épreuves et a même réalisé un triplé en Coupe du monde de cyclo-cross avec des victoires consécutives à Waterloo, Fayetteville et Tabor. Vanthourenhout a terminé cinq fois à la première place et a remporté l’or aux Championnats d’Europe de cyclo-cross à Namur. S’ils ne se sabotent pas mutuellement, personne ne pourra les empêcher de monter sur le podium.
Sweeck va-t-il mordre la poussière ?
En raison des absences (forcées) de Toon Aerts et Quinten Hermans, Sweeck, le coureur de championnat par excellence, est le seul challenger restant des deux grands favoris. Le chef de file de Crelan-Fristads a gagné le maillot tricolore belge à Anvers en 2020 avec beaucoup de panache et en 2016, 2018 et 2022, il a terminé deuxième derrière l’ogre Van Aert.
En raison de maladies et de problèmes de dos, Sweeck a dû ralentir la cadence en décembre et sa dernière victoire remonte au Superprestige à Merksplas le 19 novembre. Mais Sweeck reste néanmoins fermement en tête du classement de la Coupe du monde et il est aussi deuxième dans le Superprestige, à un souffle du leader Lars van der Haar. Sweeck a donc toutes les raisons d’ambitionner un secont titre national, mais le spécialiste des terrains sableux n’est certainement pas avantagé par rapport à ses deux anciens coéquipiers de Pauwels Sauzen-Bingoal sur le parcours rapide de Lokeren.
Au total, le nombre des participants chez les pros n’est que de 22 coureurs. Une bagatelle par rapport au plus de 50 coureurs qui se disputent le titre en U17 et en espoirs. Mais il y a quelques noms surprenants parmi les participants de la course masculine la plus importante des championnats. Les espoirs Jente Michels, Thibau Nys, Emiel Verstrynge et Joran Wyseure par exemple doivent faire leurs preuves dans la catégorie élite, car ils possèdent tous un contrat pro dans leurs équipes respectives. Mais le mois prochain, les quatre talents belges seront en lice pour le maillot arc-en-ciel dans la catégorie U23 lors des Championnats du monde de cyclo-cross.
Un 14e titre d’affilée pour Cant ?
Cant n’a plus l’habitude de gagner. Depuis la saison 2020-2021, elle a juste gonflé son palmarès avec le Berencross de Meulebeke. Mais en Championnat de Belgique, l’Anversoise de 32 ans n’a pas connu la défaite depuis des années. La dernière fois que Cant n’a pas franchi la ligne en première, c’était lors de l’édition 2009 à Ruddervoorde, où elle avait perdu le sprint face à Joyce Vanderbeken. Ensuite, Vanderbeken (2010, 2012), Nancy Bober (2011), Ellen Van Loy (2013, 2014, 2015, 2016, 2018), Laura Verdonschot (2017, 2020), Loes Sels (2019) et Lotte Kopecky (2021) ont buté à tour de rôle sur Cant. Vanderbeken, la dernière femme qui a réussi à battre Cant, est de la partie, mais le danger ne viendra pas d’elle. Cette année, les concurrentes majeures de Cant sont Marion Norbert-Riberolle et Verdonschot. On attend surtout de voir comment Norbert-Riberolle va gérer la pression. Elle a été sacrée championne de France en 2020 et a remporté quelques semaines plus tard le maillot arc-en-ciel chez les moins de 23 ans. En 2021, la jeune femme s’est fait naturaliser Belge et en 2022, elle a pris la deuxième place à Middelkerke lors de ses premiers championnats belges. Si quelqu’un peut arrêter Cant, c’est bien Norbert-Riberolle.
Le programme complet
14/01 : femmes U17 (10 h)
14/01 : femmes juniors (11 h)
14/01 : hommes juniors (13 h 45)
14/01 : femmes élite et espoirs (15 h 15)
15/01 : hommes U17 1ère année (10 h)
15/01 : hommes U17 2ème année (11 h)
15/01 : hommes espoirs (13 h 45)
15/01 : hommes élite (15 h 15)