Il n’y a pas si longtemps, Tirreno-Adriatico n’était pas vraiment pris au sérieux par les gros calibres du peloton. Les coureurs le considérait comme un exercice qui leur était imposé par la hiérarchie ou une course de préparation pour Milan-Sanremo, qui est traditionnellement la première classique de la saison sur route. Depuis, tant les coureurs qui ont une préférence pour les classiques et les coureurs spécialisés par les courses par étapes jouent des coudes pour figurer sur la grille de départ de la ‘Course des Deux Mers’. Mis à part Geoghegan Hart, Primož Roglič et Aleksandr Vlasov, qui ont opté pour Paris-Nice, toutes les stars sont donc de sortie au Tirreno-Adriatico cette année.
Nous sommes à mi-parcours et la plus belle course par étapes d’Italie derrière le Giro a déjà tenu toutes ses promesses. En théorie Wout Van Aert est capable de rester en tête du classement. À moins que les grimpeurs décident de prendre le contrôle de la 56e édition de Tirreno-Adriatico. Rendez-vous sur Bingoal pour parier sur Tirreno-Adriatico et profiter de tous les paris sportifs sur le cyclisme.
Le prélude
Le palmarès de Tirreno-Adriatico a de quoi donner le vertige. Ces dix dernières années, Cadel Evans (2011), Alberto Contador (2014), Nairo Quintana (2015, 2017), Roglič (2019) et Simon Yates (2020) se sont succédé sur la plus haute marche du podium. La dernière victoire italienne remonte à 2013, quand Vincenzo Nibali s’était imposé devant Chris Froome et Contador dans une édition légendaire. Ces dernières semaines, les Italiens se berçaient d’illusions en pensant que le pistier et spécialiste du contre-la-montre, Filippo Gana, pouvait jouer les premièrs rôles, mais le champion du monde du contre-la-montre, âgé de 24 ans, s’est rapidement retrouvé à l’arrière-plan. Après trois étapes, les coureurs italiens ont même tous dégringolé du top 10.
Le ‘Big Three’
Jeudi, pas moins de onze Belges – Oliver Naesen, Philippe Gilbert, Victor Campenaerts, Dries De Bondt, Tim Declercq, Stan Dewulf, Edward Theuns, Louis Vervaeke, Yves Lampaert, Thomas De Gendt et Jasper Stuyven – ont fait le spectacle à Paris-Nice, mais toute l’attention ce jour-là était concentré sur le sprint royal entre le ‘Big Three’ Van Aert, Julian Alaphilippe et Mathieu van der Poel dans les rues escarpées de Chiusdino. Au final, c’est Alaphilippe, le coureur français de Deceuninck – Quick-Step, qui a profité d’une rampe de lancement offerte par Geraint Thomas pour remporter de manière impressionnant un sprint dont on se souviendra longtemps.
Mercredi, Van Aert a arraché la première étape de Tirreno-Adriatico et vendredi, c’était au tour de Van der Poel de soutirer la troisième étape. Il y a exactement 37 ans, son père Adrie van der Poel avait également remporté une étape au Tirreno. Apparemment, les coïncidences n’existent pas… Désormais, les membres du ‘Big Three’ ont chacun remporté une étape et se talonnent dans le top 3, mais d’ici lundi, le classement sera totalement chamboulé. Van der Poel et Alaphilippe n’ont pas de vraies ambitions en ce qui concerne le classement final et ils pourraient ne pas prendre part à la bataille féroce dans la moyenne montagne italienne. Au sein de Team Jumbo-Visma, la donne est quelque peu différente : en vue de Milan-Sanremo, l’équipe de Richard Plugge ne peut se permettre d’endommager le moteur de Van Aert. Mais secrètement, ils espèrent que Van Aert restera en lice pour le titre jusqu’à la fin.
Combat entre prima donnas
Avec des prima donnas comme Thomas, Quintana, Yates, Nibali, Van Aert, Van der Poel, Tadej Pogacar, Egan Bernal, Thibaut Pinot, Dan Martin et João Almeida au départ, les Italiens ont dû dérouler un tapis rouge de 1 109,1 km du point de départ à Lido di Camaiore à San Benedetto del Tronto. Mais à partir de samedi, les choses sérieuses commencent et les équipes qui visent la victoire finale devront mettre le paquet.
L’étape reine de Tirreno-Adriatico se déroulera ce samedi. Rafal Majka, Davide Formolo et Jan Polanc, les grimpeurs de l’équipe UAE Team Emirates, auront pour mission de tirailler le peloton sur les flancs de la Sella di Como, le Passo Capannelle et pendant la montée finale vers Prati di Tivo pour déposer leur leader Pogacar à la première place du classement. Dimanche, le peloton affrontera quelques collines dans les derniers kilomètres de la course et les concurrents de Pogacar auront une dernière chance de se mettre en bonne position pour le contre-la-montre décisif de mardi. Bernal et Quintana en particulier auront tout intérêt à allumer Pogacar dans les Apennins s’ils veulent vraiment revendiquer la première place.
Du côté belge, Greg Van Avermaet, Tim Wellens, Tim Merlier et Jasper De Buyst sont en mesure de créer la surprise lors des quatre prochaines épreuves.