Episode 1 : Le Prix du Bourbonnais
Il y a un bon mois de ça, le 3 novembre pour être précis, l’hippisme français donna le coup d’envoi du meeting d’hiver de Vincennes. Situé dans les confins du 12e arrondissement de Paris, le légendaire Hippodrome de Vincennes accueillera cette saison pas moins de 90 réunions, 745 courses et 13 courses de Groupes I. Pendant quatre mois, Vincennes sera le lieu de rencontre des meilleurs chevaux français et européens, des jockeys et des drivers les plus populaires et d’une véritable foule de connaisseurs.
Du côté belge, nous attendons avec impatience les prouesses de Christophe Martens, qui tente de se qualifier pour la huitième fois pour le Prix d’Amérique Legend Race. Le 21 novembre Martens était passé à côté de la qualif dans le Prix de Bretagne et dimanche, lors du Prix du Bourbonnais il tentera à nouveau d’obtenir son précieux sésame. La route vers le Prix d’Amérique Legend Race, la grand-messe du trot, est longue et semé d’embûches et nous suivrons donc les tribulations de Martens dans les semaines et les mois à venir.
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Une complicité parfaite
Martens a très bonne réputation dans le monde des courses de chevaux. Après Jos Verbeeck, le quinquagénaire est probablement le meilleur driver belge de tous les temps. Ce n’est donc pas un hasard si Jean-Michel Bazire, la plus grande personnalité du monde des courses hippiques français, a frappé à la porte de Martens pour guider un de ses chevaux vers des victoires de prestige. Le choix s’est finalement porté sur Rebella Matters. « Bazire essaie de trouver le bon driver pour chacun de ses chevaux et la saison dernière, il m’a donc demandé si je voulais courir avec Rebella Matters en compétition », raconte Martens, qui vit près de Paris depuis des années et dirige une écurie de course avec son frère Vincent. « Depuis, il y a une complicité s’est installée avec la jument et je sens que nous nous améliorons après chaque course. Le Prix d’Amérique n’est pas un concours comme les autres et je ne peux qu’être satisfait d’avoir un cheval de haut niveau à ma disposition. »
Face Time
Les deux plus grandes classiques, le Prix de Cornulier (23 janvier) et le Prix d’Amérique Legend Race (30 janvier), sont traditionnellement programmées pour la fin du mois de janvier. Et cette saison, les organisateurs ont passé la vitesse supérieure en rajoutant le Prix Ourasi (30 janvier) et Bold Eagle (30 janvier) au programme. Ce seront deux courses internationales qui attireront dans la capitale française les meilleurs trotteurs d’Europe et du reste du monde.
Ces deux courses supplémentaires seront disputées le même jour que le Prix d’Amérique Legend Race, épreuve pour laquelle Martens et Rebella Matters tentent de se qualifier. Les chevaux qui ont remporté plus d’un million d’euros de gains sont automatiquement qualifiés, mais Rebella Matters devra provoquer sa chance elle-même sur la piste. Le premier tour de qualification au Prix de Bretagne ne s’est soldé que par une sixième place, mais Martens en garde un bon souvenir. « Nous étions enfermés et cela nous a empêchés de galoper à toute vitesse vers la ligne l’arrivée. Si les conditions de course sont bonnes, nous devrons être en mesure de décrocher la qualification dimanche. Il n’y a qu’un seul problème : Face Time Bourbon, le meilleur cheval du monde, est également dans la course. Normalement, ce cheval est imbattable et cela signifie que sur les trois places qualificatives, il en reste en principe que deux. Diable de Vauvert et Davidson du Pont, qui fait son retour, sont mes plus grands rivaux. »
Un palmarès inégalé
Si les conditions météorologiques sont bonnes, une réduction kilométrique de 1’11”7 à 1’12”4 devrait être suffisant pour terminer parmi les trois premiers. Et ce chrono est tout à fait dans les cordes de Rebella Matters, selon Martens. Le tout sera de bien choisir sa position et de choisir le bon itinéraire pour le sprint final. « Le point faible de Rebella Matters est le fait qu’elle ne laisse pas le driver faire le travail. Sa force réside dans son sprint dans les 300 derniers mètres – à cette distance, elle peut rivaliser avec les meilleurs. Pendant l’échauffement, Jean-Michel, l’entraîneur, me dira si elle a de bonnes jambes ou pas. Comment me suis-je préparé pour le Prix du Bourbonnais ? Je n’ai pas de préparation spéciale. Nous élaborons une certaine stratégie et nous savons ce que nous devons faire pour que le cheval soit dans les meilleures conditions au départ de la course. Ce serait formidable de pouvoir participer au Prix d’Amérique, mais dans le cas contraire ça ne changera pas ma vie. J’ai 50 ans et il est certain qu’en Belgique, personne ne peut égaler mon palmarès pour le moment. »