Il y a quatre mois, le Prix de Bretagne était le point de départ des Prix d’Amérique Races, qui comprennent six courses de qualification et trois courses de haut niveau. Dimanche, le Prix de Paris Marathon Race, sera le point culminant des courses des Prix d’Amérique Races. La course fait état de revanche pour ceux qui ont échoué lors du Prix d’Amérique et c’est aussi la dernière grande épreuve de la saison hivernale sur la piste de Vincennes. Tous les grands champions seront réunis une dernière fois à Paris pour succéder à Bélina Josselyn et c’est donc un rendez-vous à ne pas manquer pour tout amateur de trot attelé qui se respecte.
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Que vaut le Prix de Paris ?
Le Prix de Paris Marathon Race n’a pas volé son nom. Au lieu des deux à trois kilomètres habituels, les participants doivent parcourir pas moins de 4 150 mètres. Cela équivaut à deux tours de piste de Vincennes. L’année dernière, Bélina Josselyn avait remporté la course avec une réduction kilométrique de 1’14″4, mais le record est détenu depuis 2015 par Up and Quick avec une réduction kilométrique de 1’13”5.
Le vainqueur empochera la coquette somme de 180 000 € – ce qui est beaucoup moins que les 450 000 € pour le lauréat du Prix d’Amérique – et en matière de prestige, le Prix de Paris fait partie des courses les plus importantes de la saison hivernale au trot.
Qui sont les partants ?
En raison de la distance à parcourir, les meilleurs trotteurs ne sont pas tous aptes à participer au Prix de Paris. Certains trotteurs de haut niveau ont tendance à démarrer trop vite et atteindre leur vitesse de croisière en un rien de temps. Dans une course de longue haleine comme le Prix de Paris, le driver doit faire en sorte que son cheval ne s’envole pas dès le premier tour afin d’avoir suffisamment d’énergie pour exploser dans la deuxième partie de la course.
Au début de la semaine, la présélection était composée de 29 candidats prestigieux dont Victor Ferm, Féerie Wood, Diable de Vauvert, Moni Viking, Délia du Pommereux, lauréate du Prix de France, Bahia Quesnot et Davidson du Pont. Mercredi, la liste a été réduite à seize participants et jeudi, les organisateurs ont verrouillé la liste à quinze partants.
Le grand absent sera donc Face Time Bourbon, vainqueur du Prix d’Amérique et second au Prix de France. L’écurie Scuderia Bivans a décidé de ne pas l’aligner afin de le préserver pour le Prix de Sélection du 6 mars. Bahia Quesnot sera bel et bien de la partie, malgré les rumeurs qui disaient qu’elle reprendrait la course qu’à la mi-mars du côté de Cagnes-sur-Mer pour le Grand Critérium de Vitesse de la Côte d’Azur.
Qui sont les prétendants au titre ?
Jean-Michel Bazire, surnommé à juste titre le ‘Zidane du trot’, peut entrer dans la légende dimanche. Il a remporté les deux dernières éditions en 2019 et 2020 avec Bélina Josselyn et avant cela, il avait déjà gagné cinq fois avec Jardy (2006, 2006, 2007) et Up and Quick (2014, 2015). Bélina Josselyn étant à la retraite depuis février dernier, Jean-Michel Bazire a choisi de tenter l’aventure avec Davidson du Pont afin de gagner son huitième titre individuel au Prix de Paris. S’il réussit son pari fou, il dépassera Jean-René Gougeon, baptisé le ‘Pape de Vincennes’, dont le compteur est resté bloqué à sept victoires. En l’absence de son grand rival Face Time Bourbon, aucun autre crack ne devrait être en mesure de déstabiliser Davidson du Pont.
La bataille pour les places d’honneur
Délia du Pommereux devra se surpasser pour rester dans le sillage du grand favori Davidson du Pont. À noter que c’est la toute dernière course de Délia du Pommereux avec Eric Raffin, qui sera le nouveau driver attitré de Face Time Bourbon la saison prochaine. Björn Goop, l’ex-driver régulier de Face Time Bourbon, avait été accusé par le propriétaire Antonio Somma d’avoir commis des erreurs de pilotage qui ont conduit à la victoire de Délia du Pommereux lors du Prix de France. Depuis cette sortie médiatique musclée du propriétaire, une rupture était inévitable. Ça promet pour la prochaine saison.
Moni Viking peut créer la surprise et cela vaut aussi pour Etonnant. Son entraîneur, Richard Westerink, est convaincu qu’il a les capacités nécessaires pour triompher dans une course d’endurance sur plus de 4 000 mètres. Sans doute que Westerink et le driver Anthony Barrier mettront en place une tactique afin de lancer Etonnant dans les six cents derniers mètres. Décoration, Violetto Jet et Flamme du Goutier débarquent pour la première fois dans la compétition Prix d’Amérique Races et leurs drivers respective se contenteront d’une place sur le podium.