Trois semaines après la date initiale, le coup d’envoi de la 109e édition de l’Open d’Australie a été donné lundi. La période précédant le premier des quatre tournois du Grand Chelem n’a pas été idéale, car pour la première fois dans l’histoire de l’Open d’Australie, les matchs de qualification pour le tableau final n’ont pas eu lieu sur place. En effet, les joueurs engagés ont dû se rendre à Dubaï et le Qatar pour réserver leur billet pour Melbourne.
En outre, les matchs dans la Rod Laver Arena, la John Cain Area et la Margaret Court Arena, les trois principaux sites du tournoi, ne seront pas joués à guichets fermés. Pour assurer la sécurité des athlètes, des officiels et des supporters, Melbourne Park accueillera un maximum de 30.000 spectateurs par jour – soit la moitié de la capacité des années précédentes – mais les joueurs sont surtout soulagés que le tournoi n’a pas été annulé. Dans le tournoi masculin, tout le monde se demande qui jouera la finale contre Novak Djokovic. Du côté des femmes, Sofia Kenin devra prouver que son titre de l’année dernière n’était pas un hasard.
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Le roi d’Australie
L’image d’un Gaël Monfils, qui pleure son élimination au premier tour par le Finlandais Emil Ruusuvuori (6-3, 4-6, 5-7, 6-3, 3-6), a fait le tour du monde lundi. Monfils restait sur cinq défaites d’affilée, mais malgré cela il était encore considéré comme l’un des tops candidats pour affronter l’imbattable Djokovic en quart de finale. Car ne vous y trompez pas : malgré les manœuvres de Daniil Medvedev, Dominic Thiem, Rafael Nadal et Alexander Zverer, il sera très difficile de détrôner Djokovic, huit fois vainqueur à Melbourne. Le roi d’Australie a perdu pour la dernière fois sur les courts de tennis du Melbourne Sports Precinct le 22 janvier 2018 contre le Coréen Chung Hyeon et il prévoit de prolonger cette série encore un certain temps. Vu l’absence de Roger Federer et les problèmes de dos de Nadal, Djokovic à un boulevard devant lui pour gagner un neuvième titre sur le sol australien.
Mais qui sont les hommes qui peuvent tourmenter le Serbe ? Thiem est de toute façon sur la short list, mais l’Autrichien a la malchance d’être dans la même partie du tableau que Djokovic. Les deux pourraient se rencontrer au plus tôt en quarts de finale, à condition que Thiem se défait du joueur local Nicholas Kyrgios et Grigor Dimitrov. À l’autre bout du tableau, Medvedev et Stefanos Tsitsipas ont une chance unique d’atteindre la finale Down Under pour la première fois de leur carrière. La jeune génération, emmenée par Andrey Rublev et Jannik Sinner, pourrait brouiller quelques pistes, mais elle ne survivra probablement pas à la deuxième semaine du tournoi.
Barty, Osaka ou Williams ?
Chez les femmes, personne ne semble capable de dominer le WTA Tour. La versatilité du tennis féminin s’est pleinement exprimée lors des trois tournois du Grand Chelem de l’année dernière, car par moins de cinq joueuses différentes, Kenin, Garbiñe Muguruza, Naomi Osaka, Victoria Azarenka et Iga Swiatek, se sont présentées en finale de l’Open d’Australie, de l’US Open et de Roland-Garros. Sur les cinq, seule Kenin a été capable de se qualifier pour deux finales.
Le WTA Tour est devenu si imprévisible que les deux prochaines semaines des surprises pourraient émaner de n’importe où. Mais ce serait un choc si Ashleigh Barty, Serena Williams, Osaka ou Muguruza n’atteignaient pas la finale le weekend prochain. La joueuse locale Barty est à la recherche de sa première victoire finale dans un tournoi du Grand Chelem depuis Roland-Garros en 2019 et le destin lui a été très favorable. Elle évite les grosses pointures comme Osaka, Williams, Simona Halep, Muguruza, Swiatek et Petra Kvitová. C’est seulement en quart de finale que Barty affrontera des joueuses de taille telles que Belinda Bencic, Karolína Plíšková ou Elise Mertens.
De son côté Kenin devra d’abord s’occuper de Jennifer Brady avant de rejoindre Elina Svitolina en quart. Dans la moitié inférieure du tableau, Halep et Williams sont les favoris pour atteindre les quarts de finale. La plus jeune des sœurs Williams, qui a maintenant 39 ans, fait sa 20e apparition à Melbourne et attend depuis quatre ans sa 24e victoire au Grand Chelem.
Kiki Bertens n’est pas totalement remise de son opération au tendon d’Achille et elle est la grande absente du tournoi féminin. La Néerlandaise n’était certainement pas la favorite en Australie – sa meilleure performance à Melbourne a été un huitième de finale en 2020 contre la finaliste perdante Muguruza – mais elle est la seule joueuse du top 10 à avoir déclaré forfait.
Où sont les Belges ?
Le premier jour de l’Open d’Autriche a été un véritable champ de bataille pour les Belges. Greet Minnen, qui avait réussi à se qualifier pour le tableau principal, a dû s’incliner face au numéro neuf mondial Kvitová. Ysaline Bonaventure a perdu au premier tour contre la joueuse Hongroise Timea Babos. Kirsten Flipkens s’est inclinée avec honneur face à Venus Williams. Et enfin, Kimmer Coppejans n’a pas pu créer l’exploit face à Jiri Vesely.
Mardi c’était au tour de David Goffin, sur qui tout l’espoir reposait, de se faire éliminer par Alexei Popyrin au premier tour. Le Liégeois de 30 ans a connu une année 2020 catastrophique, avec comme seules réussites un huitième de finale à l’US Open et une demi-finale a l’Open Sud de France à Montpellier, et la nouvelle année a également commencé sur une fausse note. Il espérait repartir sur les chapeaux avec son nouvel entraîneur Germain Gigounon, mais finalement se hisser place parmi les seize derniers candidats au titre, n’était pas une ambition réaliste. Au troisième tour, notre compatriote aurait dû affronter Borna Ćorić, un joueur qu’il a battu cinq fois en cinq matches. Et en quart de finale, c’était une confrontation directe avec Medvedev qui pointait à l’horizon. Mais Goffin, la 13e tête de série à Melbourne, n’a pas pu répondre aux attentes.
Deux Belges restent en lice à Melbourne : Mertens et Alison Van Uytvanck. Après sa victoire dans le Gippsland Trophy, qui est considéré comme le tournoi de préparation le plus important avant l’Open d’Australie, Mertens s’est transformée en vraie outsider pour les quarts de finale. Mardi, la Louvaniste s’est débarrassée de Leylah Fernandez en deux sets (6 – 1 et 6 – 3) et pendant son expédition vers les quarts de finale, elle devra également se farcir Bencic et Plíšková. Mertens peut se mettre à rêver d’une place dans le top dix mondial et elle sait que dans un bon jour, elle peut battre beaucoup de ses collègues les mieux classées.