Au cours des dernières semaines, nous avons été témoins de plusieurs coups d’éclat sur le Circuit Het Nieuwsblad, Strade Bianchi, Paris-Nice et Tirreno-Adriatico. Mais les choses sérieuses commencent à Milan-Sanremo. Julian Alaphilippe, Mathieu van der Poel et Wout Van Aert ont démontré leur classe depuis le début de la saison et il est clair qu’un de ces trois-là remportera La Primavera, la première classique de la saison.
Tout le monde semble d’accord sur une chose : Milan-Sanremo est l’une des plus belles courses de l’année. Mais mis à part pour les amoureux de la nature, les amateurs de vélo n’auront rien à se mettre sous la dent avant la borne qui indique le kilomètre 270. Heureusement, les 25 derniers kilomètres compensent largement la phase de rodage interminable. Les sprinteurs chevronnés tels que Davide Ballerini, Sam Bennett, Michael Matthews, Christophe Laporte ou Magnus Corte vont-ils sortir indemne de la Cipressa ? Le Poggio, sera-t-il à nouveau le facteur décisif dans les derniers kilomètres de la course ? Et quel Belge fera partie du top 10 au côté de Van Aert ? Rendez-vous sur Bingoal pour parier sur Milan-Sanremo et profitez également de tous les autres paris sportifs sur le cyclisme.
Qui va dompter le Poggio en premier ?
Flashback au 8 août 2020. Sur les flancs du Poggio, Alaphilippe s’extirpe de manière majestueuse du reste du peloton avec un Van Aert audacieux dans son sillage. Finalement, ils conservent une poignée de secondes d’avance sur les patrons du sprint et se lancent dans un rallye époustouflant sur les vastes boulevards de Sanremo. Van Aert se montre le plus fort et remporte Milan-Sanremo après avoir déjà gagné les Strade Bianche.
Sept mois après le doublé de Van Aert, il n’est pas exclu qu’un coureur se mette en tête de reproduire l’échappée de Van Aert et Alaphilippe sur le légendaire Poggio, qui se trouve à quelques kilomètres de la ligne d’arrivée. Mais il se pourrait aussi qu’une vingtaine de coureurs embarquent ensemble dans la descente du Poggio pour une virée dans les rues de Sanremo. Ou peut-être qu’on aura droit à une guerre d’usure sur la redoutable ascension du Cipressa, où les sprinters ont si souvent flanché par le passé. Milan-Sanremo est en quelque sorte une course tellement imprévisible que tous les scénarios sont possibles.
Bataille royale entre Van der Poel, Van Aert et Alaphilippe
Est-ce que tout a été dit sur l’opposition Van der Poel – Van Aert ? Apparemment non. Les deux rivaux ont asservi le peloton d’une telle façon que même leurs adversaires directs s’émerveillent devant un tel degré de supériorité. La rivalité sportive a pris de telles proportions qu’elle ressemble parfois à un remake à petite échelle de la course qui oppose depuis des années Cristiano Ronaldo et Lionel Messi dans le foot.
Samedi, une seule chose comptera pour Van Aert : gagner. Et selon ses dires, la course arrive au bon moment pour lui. Mais dans quelle mesure les six autres coureurs de Jumbo-Visma, l’écurie phare des Pays-Bas, pourront-ils résister à la pression ? Et son coéquipier Sam Oomen réussira-t-il à escorter Van Aert au-delà du Poggio ? De toute façon, Van Aert sait qu’il ne doit pas se laisser embrigader dans un sprint avec Van der Poel. Les dernières années ont montré que le Néerlandais, qui sera soutenu par son acolyte Dries De Bondt, est un tantinet plus rapide dans un sprint à deux.
Après leurs combats épiques dans la boue en cyclo-cross, Van Aert et Van der Poel ne céderont pas d’un pouce sur la route. Et cela joue en la faveur d’Alaphilippe, qui sera à l’affut de la moindre hésitation de Van Aert ou Van der Poel. Après tout, le Français a brillé durant les Strade Bianche et à Tirreno-Adriatico. Avec ses trois places sur le podium depuis 2017, il s’est aussi imposé comme le spécialiste de Milan-Sanremo, mais il doit sans doute se rendre compte qu’il est actuellement inférieur à ses deux grands rivaux. Le leader de Deceuninck – Quick Step doit espérer que les équipes de Van Aert et Van der Poel prennent également leurs responsabilités pendant les parties difficiles du parcours.
À quand la consécration pour Gilbert ?
En plus des trois suspects habituels, il y a au moins une douzaine d’autres coureurs qui sont en quête d’une consécration indélébile dans La Classicissima. À commencer par Philippe Gilbert, qui a remporté quatre des cinq monuments depuis sa victoire sur Paris-Roubaix en 2019. Milan-Sanremo est donc la seule grande classique qui manque au palmarès du cycliste belge qui s’est expatrié à Monaco depuis des années.
Le coureur local Ballerini et l’Australien Matthews se sentent à l’aise dans les montées et pourront sprinter pour la victoire à condition qu’ils n’aient pas gaspillé trop d’énergie dans les cinquante derniers kilomètres de la course. Peter Sagan, Mads Pedersen, Sam Bennett, Alexander Kristoff, Vincenzo Nibali, Arnaud Démarre, Michal Kwiatkowski, vainqueur de Milan-Sanremo en 2017, Laporte et Corte sont les autres outsiders attitrés. Les âmes sœurs Greg Van Avermaet et Olivier Naesens font habituellement bonne figure à Milan-Sanremo et veulent créer la surprise avec leur équipe AG2R Citroën.