Vous vous souvenez sans doute du tifo déplaisant représentant un Steven Defour sans tête, les pétards qui chatouillaient les orteils de Silvio Proto et les fumigènes lancés sur le terrain par les supporters d’Anderlecht depuis la tribune visiteurs. Les chances de voir de tels débordements dimanche sont inexistantes. En l’absence des deux groupes de supporters, le clasico entre le Standard et Anderlecht sera une rencontre entre deux divisions de scouts rivaux qui ne feront que se crier de vilains mots.
Du côté d’Anderlecht, ils seront heureux de jouer dans un Sclessin amputé de ses supporters. Ces dernières années, le déplacement des Mauves à Liège était un supplice et il n’était pas rare qu’en moins d’une demi-heure, ils perdissent le nord après s’être fait bousculer par une foule en liesse. Ce n’est pas un hasard si Anderlecht n’a remporté que deux des seize derniers matchs à Sclessin ces dix dernières années.
Attaque bruxelloise obsolète
En fait, Anderlecht et le Standard peuvent tous les deux se réjouir que le clasico se joue à huis clos. Les deux équipes ont tellement dérapé ces dernières semaines que n’importe quel résultat aurait provoqué une révolte populaire dans un des deux camps. Depuis le Nouvel An, Anderlecht et le Standard ont joué dix-huit matchs et ils n’ont récolté que 25 points sur 54. Curieusement, leurs résultats décevants n’ont eu que peu d’influence sur leur classement en Jupiler Pro League. Le Standard est passé de la huitième à la septième place, tandis qu’Anderlecht est descendu d’un cran et se retrouve au cinquième rang. Grâce à l’inconsistance de toutes les autres équipes qui se disputent les trois derniers billets pour les Play-off 1, Vincent Kompany et Mbaye Leye ont pu limiter les dégâts.
Kompany et Leye ont encore une chose en commun : ils sont en plein apprentissage du métier et en 2021 ils ont payé cash leurs erreurs. Leye ne semble pas pouvoir colmater la fuite dans sa défense et a déjà vu Arnaud Bodart se retourner treize fois en neuf matchs. Kompany, en revanche, devra trouver un moyen de remettre en route son compartiment offensif, car les Bruxellois ont trouvé le chemin des filets qu’à six reprises depuis le début de l’année. Par ailleurs, la moitié de ces buts étaient sur penalty. On se dirige vers un non-lieu comme pendant le premier clasico en novembre qui s’est soldé sur un très décevant 0 – 0 ? À moins que Kompany et Leye arrivent à prouver qu’ils ont tiré les leçons de leurs précédents échecs ?
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