Ceux qui ne se lassent pas de l’EURO 2020 et qui veulent voir les nouveaux talents sud-américains à l’œuvre en prime time ont tout intérêt à regarder la Copa América qui prendra fin le 10 juillet.
Pourtant, les préparatifs de la 47e édition de la Copa América ont viré au cauchemar à cause d’une succession d’errements et de revers organisationnels. Les deux pays hôtes, la Colombie et l’Argentine, ont dû jeter l’éponge pour diverses raisons, entraînant le transfert du tournoi vers le Brésil. Le Qatar et l’Australie ont déclaré forfait et une grève de la Seleção a été évitée de justesse. Bienvenue à la Copa América !
La compétition continentale qui est rythmée par la samba, le tango et le candombe continue de captiver l’imagination les puristes, mais les semaines à venir le tournoi risque de se faire ensevelir par l’EURO, le Tour de France, Wimbledon et les préparatifs des Jeux olympiques.
Le Brésil, remportera-t-il le tournoi pour la dixième fois ? Est-ce que l’Argentine est capable de mettre fin à près de trois décennies sans le moindre trophée ? À moins que l’Équateur ou le Venezuela créent l’exploit en remportant la version sud-américaine de la Coupe d’Europe des nations pour la première fois de leur histoire ? Rendez-vous sur Bingoal pour parier sur la Copa América et profitez de tous les autres paris sportifs sur le football !
La Copa América pour les nuls
La Copa América en est à sa 47e édition et durant cette période, l’Uruguay (15 victoires), l’Argentine (14 victoires) et le Brésil (9 victoires) se sont partagé les lauriers continentaux. Vu que la Confederación Sudamericana de Fútbol (CONMEBOL) ne compte que dix pays, des wild cards sont régulièrement envoyées à des pays d’Amérique du Nord et d’Asie pour pouvoir organiser un tournoi digne de ce nom. Mais à ce jour, aucun invité n’a réussi à s’imposer en Copa América.
Ces dernières années, les bobos de la CONMEBOL ont semé la pagaille en insérant régulièrement un tournoi supplémentaire au planning. En 2016, à peine un an après l’édition 2015, la Copa América Centenario a été ajoutée pour célébrer les cent ans de l’événement. Et il y a quelques années, ces mêmes monarques sud-américains ont déplacé l’événement des années impaires aux années paires. En principe, l’édition 2019 aurait dû avoir lieu en 2020, mais en raison de la COVID-19, tout a été reporté d’un an. En résumé, les internationaux sud-américains disputeront leur quatrième Copa América depuis 2015.
À cause du désistement des deux invités VIP, le Qatar et l’Australie, seules dix équipes étaient au départ de la Copa América pour la première fois depuis 1991, ce qui a évidemment eu des conséquences sur le format de la compétition. Les dix équipes ont été réparties en deux poules et après une longue période de rodage avec quatre matchs de poule, pas moins de huit équipes se qualifieront pour la deuxième phase de la compétition. En bref, le premier tour compte pour du beurre.
Qui gagnera la Copa América ?
Il existe une règle d’or dans la Copa América : le pays organisateur a de grandes chances de remporter le tournoi. Au total, 21 des 46 éditions ont été remportées par le pays hôte. Et le Brésil est le premier de la classe dans cette matière puisque la Seleçao a remporté toutes les éditions à domicile (1919, 1922, 1949, 1989 et 2019). Pourquoi serait-ce différent cette fois-ci ? Tout dépendra de la motivation des Brésiliens. Au Brésil, la COVID-19 a déjà fait un demi-million de morts et compte tenu des circonstances, Neymar et ses coéquipiers n’étaient pas enthousiaste à l’idée de jouer ce tournoi.
Dans quelle mesure l’Argentine est-elle un prétendant sérieux au titre ? L’Albiceleste a dû renoncer à l’organisation de l’évènement sous la pression de l’opinion publique, ce qui a fait chuter ses chances de victoire de quelques pour cent. Mais pour les trentenaires Nicolás Otamendi, Ángel Di María, Sergio Agüero et Lionel Messi, c’est l’une des dernières occasions d’entrer dans l’histoire de la Copa América et d’aider l’Argentine à remporter son premier titre depuis 1993.
L’Uruguay compte sur ses buteurs Luis Suárez et Edinson Cavani pour défier les ténors, tandis que le Chili mise une dernière fois sur Arturo Vidal et Alexis Sanchez. Le Pérou s’est étonnamment hissé en finale il y a deux ans, mais aujourd’hui le noyau ne compte pas de joueur comme Paulo Guerrero qui sache faire la différence à lui seul.
Neymar ou Messi ?
La Copa América a tout d’un combat singulier entre Messi et Neymar. En théorie du moins. Cela peut paraître étrange, mais les deux ogres du football sud-américain n’ont jamais remporté l’épreuve. Neymar et Messi ont une chose en commun : ils n’ont pas encore ramené le moindre trophée à leurs supporters et ont tous deux vécu des expériences traumatisantes lors des phases finales d’un grand tournoi.
Messi a marqué neuf buts en 27 matchs et il a Ronaldo (10 buts), Jair (13 buts), Gabriel Batistuta (13 buts) et même Paolo Guerrero (14 buts) dans son collimateur. Mais il échangerait volontiers tous ces buts contre de l’argenterie. En effet, La Pulga a perdu les finales de 2007, 2015 et 2016 avec l’Argentine. Un détail crève les yeux : en 2015 et en 2016, Messi et consorts se sont inclinés face au Chili après une série de tirs au but.
Neymar, quant à lui, entretient une véritable relation toxique avec la Copa América. En 2011, il s’est crashé en quarts de finale. En 2015, il n’a joué que deux des quatre matchs à cause d’une suspension et il a été témoin depuis la tribune de l’élimination de son équipe par le Paraguay en quarts de finale. En 2016, il a privilégié les Jeux olympiques et en 2019 il a dû déclarer forfait en raison d’une blessure à la cheville. Mais ses compatriotes n’ont pas eu besoin de lui pour battre le Pérou en finale (3 – 1) devant leur propre public. Les bourreaux de service se prénommaient Everton, Gabriel Jesus et Richarlison. Neymar sera-t-il à la hauteur cette fois-ci ?