À partir de vendredi, 220 coureurs de 21 pays différents se disputeront les six maillots arc-en-ciel officiels lors des Championnats du monde de cyclo-cross à Fayetteville. Ou plutôt : le Walmart UCI Cyclocross World Championships. On devait bien lui trouver un nom, n’est-ce pas ? La Belgique, qui domine depuis des années les championnats du monde, peut espérer décrocher une ou au mieux deux médailles d’or. Quelques grosses pointures, dont Wout Van Aert, Mathieu van der Poel et Denise Betsema, ne sont pas du voyage, et cela a augmenté les chances d’un bon nombre de coureurs de remporter une médaille d’or.
Eli Iserbyt, peut-il couronner une super saison ? Qui peut perturber les festivités annoncées des Hollandais ? Et quel pays remportera le plus de médailles dans les catégories juniors et espoirs ? Rendez-vous sur Bingoal pour parier sur les Championnats du monde de cyclo-cross à Fayetteville et profitez de tous les autres paris sportifs sur le cyclo-cross !
Températures glaciales
Après Louisville (Kentucky) en 2013, Fayetteville (Arkansas) est seulement la deuxième ville hors d’Europe à accueillir la Coupe du monde de cyclo-cross. Mais pour de nombreux participants, Fayetteville n’est pas un territoire inconnu puisque la Coupe du monde de cyclo-cross s’y est arrêtée en octobre dernier. Mais ce week-end, on ne verra sans doute pas de remake de la bataille de boue passionnante qui a eu lieu au Centennial Park il y a trois mois. À l’époque, Quinten Hermans et Lucinda Brand s’étaient adjugé les couronnes de roi et reine de la gadoue de Fayetteville.
À cause des températures glaciales qui font leur apparition pendant la nuit, le sol est si dur que même la sous-couche glissante ne pourra empêcher les coureurs de survoler le parcours de 3,1 km. La montée de 250 mètres, avec une pente moyenne de 7,4 %, et la longue rangée d’escaliers de 38 marches sont les seuls obstacles qui pourraient départager les concurrents.
Qui seront les jeunes stars des Championnats du monde ?
Vendredi, les Championnats du monde de cyclo-cross franchiront un palier. Car pour la première fois de l’histoire, un relais par équipe mixte aura lieu durant la compétition. Le concours fera office de test pour les prochaines éditions et cette année aucune équipe ne sera officiellement déclarée championne du monde.
Mais c’est samedi que la bataille pour les maillots arc-en-ciel tant convoités va être exposée au grand jour lors de l’épreuve juniors femmes. Et qui peut empêcher les Pays-Bas et la Grande-Bretagne de monter sur le podium dans les différentes compétitions de jeunes ? Zoe Bäckstedt (Grande-Bretagne, juniors femmes) et David Haverdings (Pays-Bas, juniors hommes) devraient écraser la concurrence. Haverdings, qui a remporté 16 des 19 courses auxquelles il a participé cette saison, ne sera sans doute pas ennuyé par notre Aaron Dockx, qui est néanmoins champion d’Europe en titre.
Dans la catégorie féminine espoirs, on s’attend à une bataille au coude à coude entre les Néerlandaises Fem van Empel, championne du monde espoirs en 2021, Puck Pieterse et Shirin van Anrooij. Chez les hommes, le Britannique Cameron Mason est l’homme qui doit empêcher la course de se transformer en un combat singulier entre les Pays-Bas et la Belgique. Mais les Belges, et en particulier Emiel Verstrynge, devront mettre en place un plan sophistiqué pour écarter Pim Ronhaar ou Ryan Kamp du trio de tête.
Le leaderschip pour Iserbyt ?
L’absence de Van Aert et Van der Poel est un revers pour les supporters neutres, mais c’est une bonne nouvelle pour les hommes qui, d’habitude, ne peuvent pas prétendre à une place sur le podium. La Belgique, comme les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, était autorisée à envoyer plus d’une demi-douzaine de coureurs aux Championnats du monde de cyclo-cross. Mais il y a quelques jours, le sélectionneur Sven Vanthourenhout a dû changer ses plans à cause d’une infection à la COVID-19 d’Hermans, qui était pressenti à jouer un rôle majeur dimanche. Deux hommes restent en lice pour la nomination de fer de lance de l’équipe belge masculine : Eli Iserbyt et Toon Aerts. Dimanche dernier, Iserbyt, qui a remporté la Coupe du monde de manière autoritaire, a revendiqué le droit d’être le seul chef de file lors des Championnats du monde. Parce qu’Iserbyt sait bien que Tom Pidcock est à l’affût. Michael Vanthourenhout, Laurens Sweeck et Toon Vandebosch, ses coéquipiers de Pauwels Sauzen-Bingoal, rouleront sans hésiter au service d’Iserbyt. Mais dimanche, le sélectionneur national devra aussi faire plaisir à un Aerts ambitieux. Les Championnats d’Europe de cyclo-cross à Wijster ont démontré qu’il vaut mieux avoir un leader incontesté qu’une poignée de coureurs qui ont chacun leur propre agenda.
Une fête hollandaise ?
Il y a un an, les Pays-Bas ont été les grands gagnants des Championnats du monde grâce aux médailles d’or remportées par Ronhaar, Van Empel, Brand et Van der Poel. Une répétition de cet exploit n’est pas à exclure, mais le sélectionneur néerlandais Gerben de Knegt a quand même quelques soucis à se faire. À la suite d’un concours de circonstances, il n’aura que Lars van der Haar et Corné van Kessel au départ de la course en catégorie élites hommes et à la dernière minute, il a également vu Denise Betsema et Annemarie Worst déclarer forfait. L’absence de Betsema en particulier est un coup dur pour les Pays-Bas. Mais cela ne signifie pas que la Belgique ou un autre pays pourront renverser la hiérarchie en un claquement de doigts. Pour Kata Blanka Vas (Hongrie), Clara Honsinger (États–Unis), Maghalie Rochette (Canada) et notre compatriote Sanne Cant, gagner une médaille de bronze serait déjà un grand succès.
Avec Brand, Marianne Vos, et même Carmen del Alvarado Ceylin, nos voisins ont encore assez de talent dans leurs rangs pour rafler tout sur leur chemin. À condition que tous ces ténors se mobilisent derrière un projet commun. En effet, le naufrage lors de la course en ligne aux Jeux olympiques de Tokyo, où les Néerlandaises avaient littéralement offert une médaille d’or à l’Autrichienne Anna Kiesenhofer, n’est pas encore tout à fait digéré.
Le programme complet
28/01 relais par équipe mixte (19 h 30 – 20 h 30)
29/01 juniors femmes (18 h 00 – 18 h 40)
29/01 espoirs hommes (20 h 00 – 20 h 50)
29/01 élites femmes (21 h 30 – 22 h 20)
30/01 juniors hommes (18 h 00 – 18 h 40)
30/01 espoirs femmes (20 h 00 – 20 h 40)
30/01 élites hommes 21 h 30 – 22 h 30)