Le money time approche pour les spécialistes des courses par étapes qui prendront le départ de la Vuelta. En bref, les perdants du Tour et du Giro auront une dernière chance de booster leur saison. Primož Roglič défendra son titre en Espagne et il doit rebondir après son départ anticipé du Tour de France. L’autre candidat au titre est le Colombien Egan Bernal, qui a triomphé dans le Giro il y a quelques mois. Adam Yates, Aleksandr Vlasov, Mikel Landa et Enric Mas sont les favoris de l’ombre qui devront rester dans le sillage de deux ténors le plus longtemps possible. Les Belges joueront les seconds rôles, mais ce serait un échec majeur si aucun des vingt émissaires ne remportait une victoire d’étape.
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Le parcours
La Vuelta commence et se termine par un contre-la-montre. Entre ces deux échéances, le peloton nous offrira un spectacle hors du commun lors des six étapes de montagne qui se pointeront au fil des jours. La Vuelta ne serait pas la Vuelta sans quelques montées qui défient toute imagination. Après trois jours, les coureurs devront déjà se frotter au Picón Blanco, un col avec un dénivelé moyen de 9,3 %, dont certains tronçons atteignent facilement les 17 %. Le Picón Blanco est en fait la première des sept arrivées en montée.
Dans la deuxième semaine du Tour d’Espagne, c’est le mur de Valdepeñas de Jáen qui est au programme, où les coureurs inexpérimentés risquent d’en voir de toutes les couleurs. Après cela, les attaquants auront le champ libre dans la douzième et quinzième étape.
Les coureurs qui seront sortis indemnes de la deuxième semaine de cette randonnée infernale auront encore deux tâches compliquées à accomplir pendant la troisième semaine de compétition. Il y a d’abord l’étape de Salas à Gamoniteiro, l’étape reine, où les coureurs devront repousser le monstre Alto de Gamoniteiro, qui englobe une montée avec un pourcentage moyen de 9,6 % sur 15 kilomètres. Et pour finir, il y a le redoutable contre-la-montre de 33,8 kilomètres sur un parcours vallonné vers le lieu de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Un duel de titans
Roglič et Bernal sont les deux plus grands prétendants à la victoire finale et chacun peut écrire l’histoire à sa manière. Le Slovène a gagné la Vuelta en 2019 et 2020 et pourrait devenir le premier coureur depuis Robert Herras en 2005 à remporter la course à étapes espagnole trois fois de suite. Bernal, quant à lui, pourrait être le plus jeune coureur à remporter les trois grands tours. Le record est actuellement détenu par Bernard Hinault, qui a réalisé cet exploit en 1980 à l’âge de 25 ans.
Ineos Grenadiers, l’équipe de Bernal, se rendra en Espagne avec une équipe de stars et n’aura pas d’autre choix que de prendre le contrôle de la course. Cela jouera en faveur de Bernal, à condition que ses coéquipiers Richard Carapaz, Tom Pidcock, qui participe à un grand tour pour la première fois, Adam Yates et Pavel Sivakov se contentent de jouer leur rôle de suppléant de luxe.
Un casting belge XXL
Le peloton de la Vuelta ressemblera à un mini-championnat belge. En effet, avec 20 coureurs, la Belgique est le pays avec la plus grande délégation derrière le pays hôte l’Espagne, qui aura 40 coureurs au départ. La France (18 coureurs), l’Italie (15 coureurs) et les Pays-Bas (14 coureurs) sont les seuls pays à avoir une députation de la même importance que la Belgique. Lotto Soudal, qui a sélectionné Steff Cras, Frederik Frison, Sylvain Moniquet, Maxim Van Gils, Harm Vanhoucke et Florian Vermeersch, fera office de porte-drapeau belge avec nos six compatriotes, et visera une victoire dans les étapes de moyenne montagne.
Mais de quoi les Belges seront-ils capables sur les routes espagnoles ? Une chose est sûre : aucun Belge n’entre en lice pour le classement général. Dans cette édition on n’aura donc pas droit à un successeur pour Johan Bruyneel qui est le dernier Belge à être monté sur le podium en 1995. En fait, Mauri Vansevenant est le seul Belge qui peut prétendre à une place dans le top 20. Mais un certain nombre de Belges ont les capacités d’arracher une victoire d’étape. Piet Allegaert de Cofidis est l’un d’entre eux : il a un sprint puissant dans les jambes et il a le flair de choisir les bonnes échappées. Et bien sûr, il y a Jasper Philipsen qui a remporté la plus longue étape de la Vuelta en 2020.
Le programme de la Vuelta
14/08 Burgos – Burgos (contre la montre)
15/08 Caleruega – Burgos (plat)
16/08 Santo Domingo de Silos – Picón Blanco (montagnes)
17/08 El Burgo de Osma – Molina de Aragón (plat)
18/08 Taracón – Albacete (plat)
19/08 Requena – Cullera (collines)
20/08 Gandía – Balcón de Alicante (montagnes)
21/08 Santa Pola – La Manga del Mar Menor (plat)
22/08 Puero Lumbreras – Alto de Velefique (montagnes)
23/08 Jour de repos
24/08 Roquetas de Mar – Rincón de la Victoria (collines)
25/08 Antequera – Valdepeñas de Jáen (collines)
26/08 Jáen – Cordoba (collines)
27/08 Belmez – Villanueva de la Serena (plat)
28/08 Don Benito – Pico Villuercas (montagnes)
29/08 Navalmoral de la Mata – El Barraco (collines)
30/08 Jour de repos
31/08 Laredo – Santa Cruz de Bezana (plat)
01/09 Unquera – Lagos de Covadonga (montagnes)
02/09 Salas – Gamoniteiro (montagnes)
03/09 Tapia de Casariego – Monforte de Lemos (plat)
04/09 Sanxenxo – Castro de Herville (collines)
05/09 Padrón – Santiago de Compostela (contre la montre)