Ce jeudi, à quatre journées de la fin du championnat, le Club de Bruges se rendra à l’Antwerp avec le cœur lourd. Mais avec un peu de chance, ils seront revigorés. En effet, Genk et Anderlecht s’affrontent mercredi et lors du coup d’envoi au Bosuil, le Club de Bruges aura déjà une idée de l’avance qu’il aura sur ses rivaux. Dans le meilleur des cas, Genk – Anderlecht se terminera par un match nul et l’équipe brugeoise pourra commencer sa marche vers le titre. Dans les Europe playoffs, Ostende peut se démarquer du reste du peloton en cas de victoire. Mais le Standard a reçu un sérieux coup de fouet après la victoire du week-end dernier contre La Gantoise.
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Trio infernal
Qui peut encore prétendre au titre ? Après deux journées, tout le monde est enclin à dire que Genk est le mieux placé pour attaquer la suprématie du Club de Bruges. Les Limbourgeois ont fait passer un message fort vendredi en battant les Brugeois 3 – 0 à domicile. Ce match a également démontré que Theo Bongonda, Paul Onuachu et Junya Ito est le meilleur trio offensif du pays.
En championnat régulier, Bongonda était le seul à avoir marqué contre Anderlecht, mais il pourrait en être autrement cette fois-ci. Ce sera de toute façon un jeu du chat et de la souris entre le trio de Genk et la défense bruxelloise, qui est aux abois depuis le début des playoffs. Des quatre entraîneurs qui sont actifs dans les Champions’ playoffs, Vincent Kompany est celui qui devrait être le plus inquiet. Son arrière-garde était fébrile et a encaissé quatre buts en deux matchs, alors qu’en championnat régulier, elle n’a encaissé qu’un but par match en moyenne. De plus, Anderlecht a raté de manière flagrante l’occasion de remporter une victoire dans ce mini-championnat.
Où sont Vormer et Vanaken ?
Don’t believe the hype, don’t believe the drama. La boutade préférée de Kompany s’applique certainement au Club de Bruges. Malgré un bilan mitigé (1 point sur 6) dans les Champions’ playoffs, les Brugeois sont toujours aux commandes. Mais le Club de Bruges a montré qu’il n’était pas aussi intouchable qu’on le pensait. À y regarder de plus près, le déclin a déjà commencé lors des cinq derniers matchs du championnat régulier. L’équipe avait concédé deux défaites, et Simon Mignolet, le roi des clean sheets, a dû se retourner au moins une fois dans chaque match. À l’époque, même la lanterne rouge Mouscron, avait trouvé la faille à deux fois reprises dans le dispositif défensif des Brugeois. Dans les playoffs, les Blauw en Zwart n’ont pas encore su inverser la tendance. Notamment Ruud Vormer et Hans Vanaken éprouvent des difficultés à rehausser leur niveau. En fait, Philippe Clement est complètement dépendant des inspirations de Noa Lang.
L’Antwerp peut s’appuyer sur sa belle performance au Lotto Park. Et jeudi, Frank Vercauteren peut se reposer sur des statistiques qui lui sont favorables : depuis le retour de l’Antwerp en première division en 2017, le Club de Bruges n’a pu gagner qu’un seul de ses cinq matchs au Bosuil. Et bien sûr, il y a aussi Dieumerci Mbokani, le bourreau d’Anderlecht. Le trentenaire s’en sort habituellement bien contre le Club de Bruges : en 21 matchs, il a fait trembler les filets à neuf reprises. Même si son dernier but remonte déjà à novembre 2019, lorsqu’il avait inscrit le 1 – 1 sur penalty. Mbokani, parviendra-t-il encore à faire la différence contre le Club de Bruges et à chambouler la course au titre ?
Un autre festival de buts ?
Après deux journées en Europe playoffs, il est impossible de prédire quelle équipe prendra le dernier ticket européen. Tout comme dans les Champions’ playoffs, la troisième journée sera sans doute décisive pour la suite. Et il semblerait qu’Ostende puisse sortir vainqueur de cette bataille. Ces poursuivants les plus proches, le Standard et Malines, jouent l’un contre l’autre, et ça aura comme conséquence qu’au moins une de ces deux équipes devra abandonner l’idée de jouer en Europe la saison prochaine. À condition bien sûr que les Kustboys gagnent eux-mêmes leur match sur le terrain de La Gantoise. La précédente confrontation dans la Ghelamco Arena s’était soldée sur une petite victoire gantoise (1 – 0) grâce à un but de l’inévitable Roman Yaremchuk. C’était le sixième but en dix matchs de l’attaquant ukrainien contre Ostende depuis son arrivée à Gand à l’été 2017. Mais son adversaire de prédilection est Waasland-Beveren, une équipe contre laquelle il a marqué sept buts.
Alors que les supporters d’Ostende, de Malines, du Standard et de La Gantoise doivent sortir leur boulier à contrecœur, les amateurs de football neutres se régalent de jour en jour. En quatre matches, pas moins de 23 buts ont été marqués et cela correspond à une moyenne de 5,75 buts par match. Jusqu’à présent, seul le Standard a réussi à encaisser qu’un but dans un de ses matchs. À ce rythme, la barre des trente buts sera atteinte jeudi. À titre de comparaison, dans les Champions’ playoffs, les équipes n’ont marqué que seize buts.