Après la Ligue 1, la Bundesliga, la Premier League et la Primera División, la Serie A est le dernier grand championnat européen à prendre son envol ce week-end. Et tous les regards seront tournés vers la Juventus, qui cherche à restaurer son règne autoritaire de la dernière décennie après l’échec cuisant de la saison dernière. À première vue, aucun concurrent ne semble capable de faire vaciller le statut de favori de la Juventus. En fait, les sparring-partners de la Juve, l’Inter, l’Atalanta, le Milan AC et Naples, auront pour seul but te tenir les tifosi en haleine le plus longtemps possible. Les nouveaux venus, Empoli, Venezia FC et Salernitana, se contenteront de sauver leur peau.
Notre consultant maison Vince Montesano estime que la lutte pour le titre se jouera entre la Juventus, l’Atalanta et Naples, et que l’impressionnant carrousel des entraîneurs qui a eu lieu cet été aura des répercussions importantes tout au long de la saison. Rendez-vous sur Bingoal pour parier sur la Serie A et profitez de tous les autres paris sportifs sur le football !
Le prélude
Toute l’Italie a poussé un soupir de soulagement au début du mois de mai. Après neuf saisons de misère sous la tutelle turinoise, l’Inter avait mis fin à la série de victoires de la Juventus. L’AC Milan a connu un départ fulgurant, mais aucune équipe n’a pu suivre la cadence lorsque l’Inter a pris la tête de la Serie A après le Nouvel An. Romelu Lukaku et ses complices ont finalement remporté le scudetto avec pas moins de douze points d’avance sur leur voisin milanais.
Après une saison dramatiquement mauvaise, Andrea Pirlo a réussi à arracher le dernier billet pour la phase de groupes de la Champions League lors de la 38e journée de championnat. La Juventus a eu besoin de l’aide du Hellas Verone, qui a tenu Naples en échec au stade San Paolo. Benevento, Parme et Crotone, qui a pourtant pu compter sur les 20 buts du buteur nigérian Simy, étaient les grands perdants de la campagne précédente et ont été relégués en Serie B.
Corto muso
Le transfert du pouvoir de Turin à Milan semblait acquis après la démonstration de force de l’Inter. Mais la Vieille Dame a retrouvé sa silhouette d’antan en elle est manifestement en grande forme. L’entraîneur vedette Massimiliano Allegri, qui a remporté cinq scudetti d’affilée avec la Juventus de 2015 à 2019, a succédé à Pirlo, et avec sa fameuse théorie du corto muso, il devrait refaire des Bianconeri une machine invincible. Et qui sait, peut-être que passation de pouvoir officielle aura lieu le 24 octobre au stade Giuseppe Meaza lors du premier Derby d’Italia.
Tous les ingrédients semblent être réunis pour répéter la recette du succès de ces dernières années : l’icône du club, Giorgio Chiellini, a prolongé son contrat de deux ans, Paulo Dybala se verra confier un rôle plus important et en matière de recrutement, le club a réussi à s’attacher les services de la révélation italienne de l’EURO, Manuel Locatelli, et du prodige brésilien Kaio Jorge. Enfin, il y a de fortes chances que Cristiano Ronaldo purge sa quatrième et dernière année de contrat à la Turin sans broncher. L’attaquant portugais, sacré meilleur buteur la saison dernière, a besoin de dix-neuf buts supplémentaires pour rejoindre le club sélect des joueurs ayant marqué au moins 100 buts en Serie A. En principe, CR7 pourra aussi rattraper Dries Mertens (102 buts) et Goran Pandev (101 buts), les seuls joueurs encore actifs en Italie qui sont à portée de main du portugais.
Et l’Inter ?
Après un exode déconcertant pendant l’intersaison, le scudetto de la saison dernière n’est plus qu’un vague souvenir dans le camp de l’Inter. Antonio Conte a démissionné, Romelu Lukaku est parti à Chelsea pour un montant record, le PSG a récupéré Achraf Hakimi, Matteo Politano a été vendu à Naples et la situation de Christian Eriksen est toujours en suspens. « Tout repose sur Simone Inzaghi, qui a le bon profil pour cette équipe » déclare Vince. « Il est très ambitieux et possède la même énergie que Conte. Avec Edin Dzeko, le directeur sportif a recruté un attaquant qui peut marquer au moins quinze buts s’il est bien entouré, mais le Bosniaque n’est pas de la même trempe que Lukaku. Est-ce que Denzel Dumfries pourra faire oublier Hakimi ? Et que réserve Hakan Çalhanoğlu, le remplaçant attitré d’Eriksen ? L’Inter a toujours une belle équipe. Mais il y a eu tellement de changements en peu de temps que je ne les vois pas faire mieux qu’une troisième ou quatrième place. En ce qui me concerne, l’Atalanta a plus de chances d’accrocher la Juventus que l’Inter. En recrutant le gardien de but Juan Musso, ils ont fait venir un joueur de grande classe. Il a déjà 27 ans, mais il est meilleur que Pierluigi Gollini qui est parti à Tottenham. L’Atalanta a construit de solides fondations et l’équipe joue ensemble depuis si longtemps qu’ils peuvent faire mal à beaucoup d’équipes. Je suis convaincu qu’ils sont capables de faire des folies cette saison ».
Le show Mourinho
L’AS Rome est sans aucun doute le lucky loser de la Serie A du 21e siècle. Les Romains ont remporté le titre lors de la saison 2000-2001, mais par la suite, ils ont dû se contenter de la deuxième place à neuf reprises derrière la Juventus, l’Inter et le Milan AC. Seul Naples s’en approche avec ses quatre titres de vice-champions « gagnés » en 2013, 2016, 2018 et 2019. Depuis sa dernière deuxième place en 2017, l’AS Rome a terminé successivement à la 3e, 5e, 6e et 7e place. Avec la nomination de José Mourinho, qui est l’un des douze entraîneurs de Serie A à avoir un nouvel employeur, la direction des Giallorossi cherche à raviver la flamme des supporters dans les travées du Stade Olympique. Le nouveau venu, Tammy Abraham, doit faire à Rome ce que son ancien coéquipier Olivier Giroud doit faire au Milan AC : empiler les buts. Vince : « Mourinho n’a pas réussi de coups d’éclat ces trois dernières saisons. À Tottenham par exemple, qui n’avait certainement pas une mauvaise équipe, il n’a pas su transcender ses joueurs. Du coup, je me demande si ça va marcher à Rome sans Dzeko et Leonardo Spinazzola, qui est out pour six mois. »
Rupture de stock
Vous avez sans doute déjà jeté un œil sur les maillots élégants et tendance du Venezia FC, qui sont en rupture de stock depuis deux saisons, mais ne soyez pas gêné si vous ne connaissez pas un seul joueur du Venezia FC à part notre compatriote Daan Heymans. À moins que les noms de Francesco Forte, Mattia Aramu, Pietro Ceccaroni, Dennis Johnsen ou Domen Crnigoj vous disent quelque chose ? Bien que le Venezia FC a dû passer par des barrages pour assurer sa promotion, il y a de grandes attentes autour du club qui est aux mains d’investisseurs américains depuis 2015. Le Venezia FC jouera son premier match en Serie A depuis 2002 contre le Naples du nouvel entraîneur Luciano Spaletti, du capitaine Lorenzo Insigne et de la star Kalidou Koulibaly et ce sera déjà un premier gros test pour l’écurie vénitienne. « Des trois équipes promues, je pense que Venezia a les plus grandes chances de se sauver », déclare Vince. « Le propriétaire a les reins solides financièrement et il a une vision qui a du sens. Mis à part Empoli et Salernitana, je pense que le Genoa, Cagliari et Spezia seront en difficulté cette saison. »