Encore un dodo et la 110e édition du Tour de France s’élancera dans la ville basque de Bilbao. À la veille du Grand Départ, les nerfs sont tendus parmi les 22 équipes, les 176 coureurs et les 450 accompagnateurs. En particulier dans les équipes des deux super favoris Jonas Vingegaard et Tadej Pogačar. En même temps, tout le monde est impatient de prendre enfin le départ du Tour.
Nos voisins de l’autre côté de l’Escaut ont depuis longtemps abandonné l’espoir d’un vainqueur français au classement général du Tour. Secrètement, les fans français espèrent qu’un des leurs parviendra à décrocher une place sur le podium pour la première fois depuis 2017. L’issue dépendra principalement de la forme des autres prétendants pour le top 3.
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La frénésie du Tour
Les chiffres avec lesquels les organisateurs jonglent pendant le Tour sont assez impressionnants. Plus de 250 villes se sont portées candidates pour accueillir le Tour alors qu’il n’en fallait que 35 pour cette édition, les 150 véhicules de la caravane formeront un cordon de 10 km de long, 28 000 policiers et pompiers seront déployés le long du parcours, etc. Bref, le Tour de France, course cycliste la plus médiatisée au monde, est une compétition par étapes en format XXL.
Malgré un manque de réussite manifeste ces dernières années, les Français regarderont en masse le Tour. Ainsi, un peu plus de la moitié des adultes français s’intéressent au Tour. L’année dernière, 41,5 millions de Français ont vu défiler au moins une minute du Tour sur leur écran de télévision et ce sera encore le cas au cours des trois prochaines semaines. Car personne ne veut rien manquer du spectacle proposé par Tadej Pogačar, Wout van Aert et Mathieu van der Poel, les trois ogres du peloton cycliste. Ne vous détrompez pas : les Français sont aussi attachés au Tour que les Flamands au Tour des Flandres.
Un chagrin national
Dans le classement par pays de l’UCI, la France est deuxième derrière la Belgique qui semble intouchable. Entre-temps, la France n’est plus le grand pays du cyclisme d’antan. Cette année, Christophe Laporte (Gand-Wevelgem, Dwars door Vlaanderen), Kévin Vauquelin (Tour des Alpes-Maritimes et du Var) et Julian Alaphilippe (Faun-Ardèche Classic) ont été les seuls coureurs français à avoir remporté une course d’un bon niveau. Dans les grands tours, la France est depuis longtemps condamnée à un rôle de figurant. Laurent Fignon a remporté le Giro en 1989, Laurent Jalabert a arraché la Vuelta en 1995 devant le héros local Abraham Olano et le dernier Français à avoir remporté son propre tour, c’est Bernard Hinault en 1985.
Aujourd’hui, gagner la Grande Boucle est une utopie pour les coureurs français. Romain Bardet n’y changera rien. Le coureur de 32 ans de l’équipe néerlandaise Team DSM a terminé dans le top 10 six fois sur neuf participations et a été l’un des coureurs les plus réguliers du peloton du Tour au cours de la dernière décennie. En 2017, il a même échoué à la troisième place à 2 minutes et 20 secondes du vainqueur Chris Froome. Gagner le Tour, n’est pas dans les cordes de Bardet.
David Gaudu, quant à lui, a le potentiel pour terminer troisième, mais le public français devra se contenter des victoires d’étapes. Avec Alaphilippe, Laporte, Valentin Madouas, le tout nouveau champion de France de cyclisme sur route, Aurélien Paret-Peintre et Benoît Cosnefroy, il n’est pas impossible que la France décroche quelques victoires de prestige.
L’agonie de Cofidis
Il y a un an, 32 coureurs français étaient sur la grille de départ du Tour et ils ont offert à la patrie… une maigre victoire. Laporte avait évité de justesse une humiliation française sans précédent en remportant le sprint massif devant Jasper Philipsen, Florian Sénéchal, Tadej Pogačar, Dylan Groenewegen et Caleb Ewan lors de la 19e étape.
Samedi, ce sont encore 32 coureurs français qui commenceront leur mission impossible sur une terre maudite et six d’entre eux sont affiliés à Cofidis. Avec Arkéa-Samsic, Cofidis est l’équipe ayant la plus grande délégation française dans le peloton.
S’il y a une équipe qui a soif de succès sur le Tour de France, c’est bien Cofidis. L’équipe dirigée par le directeur sportif Bingen Fernández sera présente pour la 27e fois consécutive, mais cela fait 15 ans qu’elle attend des lauriers dans le Tour. De 1997 à 2008, Cofidis a accumulé les victoires avec la régularité d’une horloge grâce à David Millar, Stuart O’Grady, David Moncoutié et Jimmy Casper. Depuis, Cofidis poursuit son ombre. En théorie, avec le grimpeur Guillaume Martin, l’écurie dispose de quelqu’un qui peut certainement prétendre à une place dans le top 15. Par contre, les responsables sportifs chez Cofidis se rendent bien compte que les sprinteurs Bryan Coquard et Axel Zingle ont le plus de chances de mettre fin à une série noire qui n’a que trop duré.