Dimanche, lors de la finale de la Croky Cup entre le Standard et Genk, nous aurons un bel aperçu de ce qui nous attend dans les Champions playoffs. Après sa marche triomphale avant la trêve hivernale, tout le monde s’attendait à ce que le Club de Bruges fasse partie des finalistes, mais pour la deuxième saison consécutive, Philippe Clement a dû mettre de côté son rêve de remporter le doublé. Et ce ne sont pas Genk ou le Standard qui s’en plaindront.
Depuis le début du siècle, le Standard et Genk se sont rendus respectivement cinq et quatre fois au Heysel pour le bouquet final de la coupe. Et dimanche, ils s’affronteront pour la troisième fois en finale. En 2000, Genk avait donné une raclée au Standard (4 – 1), mais en 2018, les Liégeois ont ramené la coupe à la maison après une courte victoire 1-0.
Anderlecht et l’Antwerp regarderont également la finale d’un œil attentif, car une victoire de Genk leur garantit une participation en coupe d’Europe la saison prochaine. Genk, aidera-t-il ses concurrents directs à obtenir un billet européen ? Ou le Standard terminera-t-il une saison turbulente sur une note positive ?Rendez-vous sur Bingoal pour parier sur la finale de la Croky Cup et profitez des autres paris sportifs sur le football.
Une histoire de stats
Sur la base de leurs récentes confrontations directes, le Standard sera le favori au moment du coup d’envoi de la finale. Depuis 2015, les deux équipes se sont affrontées à vingt reprises et les Liégeois peuvent se targuer d’avoir un bilan de neuf victoires et à peine quatre défaites. Le Standard est désormais sur une série de cinq matchs sans défaite face aux Limbourgeois et les trois derniers matchs de coupe ont également tourné à l’avantage leur avantage. On se souvient de la victoire en finale en 2018 grâce au but victorieux de Renaud Emond lors des prolongations. Qui sera le héros du Standard cette fois-ci ? Jackson Muleka, qui a éliminé le Club de Bruges en quart de finale avec une frappe de mule ? Ou ça sera à Selim Amallah de faire valoir sa créativité pour hisser le Standard à un niveau supérieur ?
Le danger Onuachu
Paul Onuachu a planté 29 buts en Jupiler Pro League, ce qui fait de lui le meilleur buteur du championnat régulier. Mais le géant Nigérian n’a pas pu atteindre la barre mythique des 30 buts. Avec ses 31 buts lors des saisons 1992-1993 et 1993-1994, Josip Weber reste donc le recordman en la matière depuis l’introduction du football professionnel en Belgique.
Onuachu a prouvé qu’il pouvait marquer n’importe quand et n’importe où. En coupe, le colosse a fait la différence en marquant l’unique but contre le STVV et en mettant Genk sur la voie de la finale avec un but précoce en demi-finale à Anderlecht. Mais malgré son sens du but indiscutable, il ne s’est pas imposé dans les grands matchs cette saison. L’international nigérian a marqué au moins une fois dans 21 de ses 33 matchs en Jupiler Pro League, mais il est resté muet contre le Club de Bruges, Anderlecht et le Standard. En effet, depuis son transfert à Genk la saison dernière il n’a jamais marqué contre les trois clubs traditionnels en championnat. Est-ce qu’il trouvera enfin les filets dans son cinquième match face au Standard ?
La vengeance de Leye
Cette saison, Mbaye Leye a été entrainé dans un tourbillon d’émotions. Ni plus, ni moins. En juin dernier, le Sénégalais quittait le Standard par consentement mutuel et six mois plus tard, il faisait un retour fracassant à Sclessin en tant que T1. Ses premières semaines ont été un grand succès : le Standard a pris treize points sur quinze et a marqué treize buts lors de ces cinq matchs. Mais après ça, Leye n’a jamais réussi à recoller au groupe de tête et les critiques du monde extérieur n’ont fait qu’augmenter.
Le parcours en coupe a plus ou moins atténué la douleur. Même si la qualification pour le tour suivant a souvent tenu qu’à un fil. À l’exception du premier tour contre Seraing (1 – 4), les Liégeois n’ont marqué qu’une seule fois lors de leurs sorties contre Courtrai, le Club de Bruges et Eupen. Leye peut viser la victoire, à condition de faire fonctionner son unité offensive composée de João Klaus, Jackson Muleka, Selim Amallah et Michel-Ange Balikwisha.
Un Van den Brom rationnel ?
Il y a une semaine, John van den Brom affirmait que Genk était toujours en lice pour le titre. La défaite au Bosuil a contraint les Limbourgeois à jeter l’éponge avant le début des play-offs. Même avec son brillant trio Junya Ito – Paul Onuachu – Theo Bongonda, Genk ne pourra jamais refaire son retard de dix points sur le Club de Bruges. S’emparer du deuxième billet pour la Champions League est un objectif réaliste pour Genk, et en y associant une victoire en finale de coupe, l’équipe de Van den Brom pourrait se vanter d’avoir atteint ses objectifs.
Mais Genk est tellement imprévisible qu’on on ne sait jamais sur quel pied danser. Durant sa lune de miel avec Genk, Van den Brom a pratiqué le jeu le plus chatoyant en Belgique, mais de début janvier à fin février, le Néerlandais s’est aussi incliné six fois en onze matches. Dans cette période, Genk n’a réussi à prendre que trois points contre Eupen (1 – 4) et Zulte Waregem (3 – 2). Entre-temps, Van den Brom est passé d’une défense à trois à une défense à quatre composée uniquement de Sud-Américains, ce qui a donné de bons résultats face à plusieurs équipes du milieu de tableau. Maintenant, Van den Brom doit mettre son anxiété de côté et il doit prouver qu’il peut aussi faire des résultats dans les matches de grandes envergures.