Quatre mois après la dernière rencontre internationale contre le Danemark, les Diables Rouges commencent leur expédition vers le Qatar. Alors que les jeunes pousses emmenées par Youri Tielemans et Jason Denayer sont impatientes de revendiquer leur place au sein du noyau, c’est la dernière chance pour la génération dorée d’Eden Hazard, Toby Alderweireld, Jan Vertonghen, Thomas Vermaelen, Nacer Chadli, Christian Benteke et Romelu Lukaku de prétendre au titre mondial.
La Belgique est l’immense favori du groupe E et personne ne serait surpris de voir Roberto Martínez creuser l’écart après les trois matches d’alignement contre le Pays de Galles (24 mars), la République tchèque (27 mars) et la Biélorussie (30 mars). La première place de la Belgique au classement mondial de la FIFA est également en jeu dans les mois à venir. Les Belges sont en tête depuis septembre 2018, mais depuis quelque temps ils sont talonnés par la France et le Brésil.
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Une équipe belge surbookée
2021 sera-t-elle l’année de vérité pour les Diables Rouges de Martínez ? C’est fort probable. La pandémie de Covid-19 a tellement chamboulé le calendrier international que la Belgique sera active sur pas moins de trois fronts cette année. Mercredi, la Belgique devra se mettre au travail lors des matches de qualification pour la Coupe du Monde au Qatar, tandis que le championnat d’Europe débutera en juin et que la Belgique jouera le final four de la Nations League en octobre.
En août, Martínez fêtera ses cinq ans à la tête de l’équipe nationale et son bilan est assez impressionnant. L’Espagnol de 47 ans a remporté 40 de ses 51 matchs officiels et n’a subi que quatre défaites. Mais dans le money time, les choses ont mal tourné à chaque fois. Il suffit de penser au fiasco dans la Nations League contre la Suisse (5 – 2) et à l’élimination en demi-finale de Coupe du Monde il y a trois ans. Cette année, Martínez devra donc prouver qu’il peut faire gagner un trophée à l’équipe la plus talentueuse de l’histoire du football belge.
L’heure de la revanche a sonné
À l’été 2016, tous les passionnés de foot en Belgique avaient subi un traumatisme majeur lors de l’élimination des Diables Rouges contre le Pays de Galles en quart de finale du championnat d’Europe en France. Cinq ans après la déroute de Lille, la Belgique peut enfin prendre sa revanche sur le Pays de Galles et il est frappant de constater que la composition du noyau belge n’a guère changé. De tous les joueurs qui ont débuté le match, seuls Jordan Lukaku et Radja Nainggolan ont disparu de la sélection. Entre-temps l’effectif de la Belgique est tellement étoffé que Martínez n’est même pas angoissé de ne pas pouvoir faire appel à Eden Hazard dans les prochains jours.
Le sélectionneur du Pays de Galles Ryan Giggs et Aaron Ramsey seront les grands absents, mais les anciens Gareth Bale, Joe Allen, Chris Gunter, Wayne Hennessey et Hal Robson-Kanu, l’homme qui avait mis la Belgique à genoux, seront là. La cure de rajeunissement que le Pays de Galles a subi depuis la nomination de Giggs en janvier 2018 n’a pas nui aux résultats. L’année dernière, les Gallois ont dominé leur groupe en Nations League avec une facilité déconcertante, passant de la division B à la division A. Il reste cependant à voir si le Pays de Galles peut rivaliser avec un adversaire doté de joueurs de classe mondiale comme Romelu Lukaku, Kevin De Bruyne et Thibaut Courtois.
Que valent les adversaires des Belges ?
Outre le Pays de Galles, la Belgique devra tenir compte de la République tchèque, numéro 42 au classement FIFA. Les Tchèques sont en chute libre au classement mondial depuis 2014, mais 2020 a été une année faste pour l’équipe de Jaroslav Šilhavý. Les Tchèques se sont qualifiés pour le Championnat d’Europe et ont été promus en division A de la Nations League. Ce qui équivaut à un petit miracle pour une équipe dont les stars Tomas Vaclik, Pavel Kaderabek, Tomas Soucek et Patrik Schick jouent dans des écuries européennes de seconde zone et dont une douzaine de joueurs sont encore actifs dans leur pays au sein de Slavia Prague, Sparta Prague et Sigma Olomouc.
De son côté, l’Estonie devra se résoudre à jouer un rôle de figurant. La dernière victoire dans un match avec enjeu remonte au 18 novembre 2018 en Grèce. L’équipe est construite autour du gardien Karl Jacob Hein, le jeune talent de 18 ans d’Arsenal, du capitaine Konstantin Vassilyev, de Karol Mets, de Sim Luts, de Sergei Zenjov et de l’attaquant Henri Anier, mais derrière eux, il y a un grand vide. Il est déjà certain que l’Estonie et la Biélorussie se disputeront la quatrième et cinquième place du groupe. Samedi, les deux pays se rencontrent à Minsk et le vainqueur de ce match pourra déjà prendre une option sur la quatrième place au classement.