Ce soir, tous les yeux du monde de l’athlétisme seront tournés vers la capitale du Qatar, Doha, où se déroulera la première manche de la Diamond League. Après les Championnats du monde en salle à Belgrade en mars, où Marcell Jacobs (60 m), Armand Duplantis (saut en hauteur) et Yulimar Rojas (triple saut) ont volé la vedette, le Meeting de Doha marquera le coup d’envoi officiel de la saison d’athlétisme en plein air.
À Doha, on attend avec impatience les épreuves du saut en hauteur, du saut à la perche et du 200 mètres chez les hommes et du 200 mètres chez les femmes. Et que peut-on attendre de la part de notre compatriote Ben Broeders au saut en hauteur ?
La Diamond League pour les nuls
Imaginez ceci : les meilleurs athlètes du monde s’affrontent dans 32 disciplines pendant quatre mois lors de 14 rencontres en Asie, en Europe, au Moyen-Orient et aux États-Unis. C’est la Diamond League en quelques mots. Mais qu’en est-il du format du plus prestigieux circuit international d’athlétisme au monde ? Chaque discipline a lieu six fois au cours de la compétition et à chacune des 13 rencontres de qualification, les athlètes se verront attribuer 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2 ou 1 point en fonction de leurs résultats. Les meilleurs athlètes se qualifient pour l’épreuve finale et, à la fin, un athlète par discipline est couronné champion de la Diamond League. L’heureux élu recevra non seulement un trophée de diamant exclusif et une enveloppe de 28 000 €, mais aussi une invitation pour le championnat du monde d’athlétisme.
Cette année, pour la première fois depuis la création de la compétition en 2010, la Diamond League ne comptera pas quatorze, mais treize meetings. En raison d’une résurgence soudaine de la COVID-19, les deux meetings chinois de Shanghai et Shenzhen ont été annulés et remplacés par un seul événement à Chorzow, en Pologne. La grande finale aura lieu à Zurich cette année, tandis que le Mémorial Van Damme à Bruxelles clôturera le grand festival d’athlétisme en 2024 et 2026.
Les compétitions coup de poing
À Doha, huit disciplines sont au programme chez les hommes (200 mètres, 800 mètres, 1 500 mètres, 3 000 mètres steeple, 400 mètres haies, saut en hauteur, saut à la perche et lancer du javelot) et six chez les femmes (100 mètres haies, 200 mètres, 400 mètres, 3 000 mètres, lancer du poids, triple saut). L’un des temps forts du meeting sera sans aucun doute le 200 mètres masculin où s’affronteront André De Grasse, Noah Lyles et Fred Kerley, les trois médaillés olympiques de Tokyo. Lyles a dû se contenter d’une médaille de bronze à Tokyo l’été dernier, mais il est en principe plus rapide que le champion olympique De Grasse. Avec son temps de 19 s 50, qu’il a réalisé il y a trois ans lors du meeting de la Diamond League à Lausanne, Lyles est le cinquième homme le plus rapide au monde, tandis que le record de De Grasse se situe à 19 s 62. Dans les confrontations directes, le score est de 5 – 1 en faveur de Lyles, qui a subi sa seule défaite face à De Grasse à Tokyo.
Dans le saut en hauteur masculin, les frères d’armes Mutaz Barshim et Gianmarco Tamberi se rencontreront pour la première fois depuis leur finale mémorable aux JO, où ils ont tous deux remporté l’or après avoir sauté 2,37 m. Dans le 200 mètres féminin, Dina Asher-Smith, Gabrielle Thomas et Shericka Jackson feront le spectacle.
Qui sera le successeur de Kevin Borlée ?
Dire que la Belgique n’est pas friand de la Diamond League est un euphémisme. En 2012, Kevin Borlée avait remporté la victoire finale sur le 400 mètres dans le stade Roi Baudouin et depuis, c’est le néant. Avec cette maigre victoire, la Belgique se retrouve au même niveau que la Lettonie, le Burundi, l’Ouganda, la Finlande et le Djibouti et il ne semble pas que les Belges puissent gagner une place au classement cette année. La raison pour laquelle les Belges ne réussissent pas dans la Diamond League est assez simple. Les disciplines dans lesquelles nos meilleurs athlètes, Nafi Thiam, Bashir Abdi et Noor Vidts, ainsi que les équipes de relais, excellent, ne figurent pas au programme de la Diamond League.
Broeders sera le seul Belge de la Diamond League ce soir à Doha et ses neuf adversaires ne sont pas des moindres. Notre compatriote sera en compétition avec le champion olympique et champion du monde en salle Armand Duplantis, qui a porté le record du monde à 6,20 m à Belgrade, Piots Lisek, Chistopher Nilsen et l’expérimenté Renaud Lavillenie. Lors de sa première compétition de l’année dans la commune française de Nevers le 29 janvier, Broeders avait atteint 5,68 m – trois centimètres de plus que lors des Jeux de Tokyo – et depuis, ses prestations vont crescendo. Sur le Circuit mondial en salle de la World Athletics à Birmingham et à Toruń, il a chaque fois atteint 5,71 m, et aux Championnats du monde en salle de Belgrade, il a pris la cinquième place avec un saut à 5,75 m. Le Louvaniste, dont le record de 5,81 m est un des plus faibles des participants, devra égaler son record personnel pour espérer terminer parmi les cinq premiers.
Le programme de la Diamond League
13/05 Doha (Qatar)
21/05 Birmingham (Angleterre)
28/05 Eugene (États-Unis)
05/06 Rabat (Maroc)
09/06 Rome (Italie)
16/06 Oslo (Norvège)
18/06 Paris (France)
30/06 Stockholm (Suède)
06/08 Chorzow (Pologne)
10/08 Monaco
26/08 Lausanne (Suisse)
02/09 Bruxelles (Belgique)
07-08/09 Zurich (Suisse)